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et je veut des bonbons avec je rigole mais ton histoire est genial alors on veut lire la suite

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Bon alors la foule semble ĂŞtre hors de contrĂ´le. Je vais donc lui fournir d'autres chapitres.



L’Étang des Secrets



La musique du piano allait de bon train. Chacun des pas qui s’en suivait devenait de plus en plus rapide. Les coups devenaient plus précis et plus forts. Le son des violons s’ajouta au reste de la musique, ce qui signifiait qu’il fallait prendre une deuxième épée. La musique devenait infernale. À un rythme tel que peu de personnes aurait tenu le coup. L’épuisement se faisant sentir, la jeune combattante fit signe aux musiciens d’arrêter, ce qu’ils firent aussitôt.
Enni prit la direction de la chapelle. Elle était sûre d’y trouver son père qui devait prier en ce moment. Le bruit de ses pas qui raisonnaient dans le long couloir lui donnait une impression de solitude et de sérénité, surtout après un entraînement aussi ardu.

Arrivé devant les deux grandes portes de bois noirs qui séparaient la chapelle du reste du domaine, Enni prit une grande respiration et déposa ses armes au bas des marches de marbres. Les montant deux par deux, elle rejoignit les portes et les poussa de toutes ses forces.
Grande et sereine, la chapelle abritait plusieurs statues de tous genres, la plupart représentant de grands prêtres, mions* et un ou deux représentant des personnes qui avaient été missionnaires. Deux rangées de quatre bancs chacune occupaient le centre. Le plafond était fait d’un grand vitrail représentant la création de Maluva, la terre. Elle était représentée par un grand arbre qui était survolé d’un ange.
Devant elle, à genoux devant l’autel, se trouvait son père, le duc Levonis. Il lui faisait dos et priait en silence. Elle s’avança lentement mesurant à chaque pas la porté du son qu’ils produisaient. Elle ne pouvait s’empêcher de jeter des coups d’œil distraits aux statues lorsqu’elle passait à côté. Elles avaient toutes un air sévère et sombre. Ces hommes avaient des visages qu’Enni n’aurait jamais osés défié.
Arrivé à la hauteur de son père, elle s’assit au premier banc de la ranger de droite. Elle jugea plus préférable d’attendre qu’il ait fini. C’était une des choses qu’elle avait apprise : il ne fallait jamais déranger quelqu’un qui était concentré, surtout lorsqu’il s’agissait d’une prière.
Après quelques temps, le duc se releva péniblement. Enni lui avait toujours dit qu’il commençait à être trop vieux pour prier à genoux, mais il continuait de le faire avec persistance. C’était un homme trop entêté. Un large sourire éclaira son visage lorsqu’il remarqua sa fille qui l’attendait depuis déjà dix bonnes minutes.
- L’entraînement était-il dure Enni?
- Assez, oui. Même plus que d’habitude. Arrivé au morceau de Fewell je n’avais plus de force pour continuer.
Levonis s’assit à côté d’Enni et prit un temps de réflexion. Il essayait de se rappeler le temps où il suivait encore un entraînement et de la difficulté que cela demandait. Maintenant il se rappelait de Fewell.
- Le morceau de Fewell a toujours été corsé à apprendre. Malgré ton don pour le Boulioj*, il ne faut pas t’étonner de voir que ce morceau est dur à assimiler. Mais je suis sûr que tu y arriveras un jour. Moi-même, cela m’a pris cinq mois pour le savoir par cœur ainsi que tous les pas qu’il implique.
- J’ais hâte de l’apprendre par cœur. Maman serait fière de moi si elle me voyait l’interpréter.
- Je suis sûr que oui, Enni. Mais il te faut de la pratique et toujours de la pratique pour t’améliorer.
Enni ne répondit pas. Son père avait raison. C’était bien beau d’avoir le talent requit pour pratiquer cette discipline mais il fallait aussi un entraînement strict et sévère.
Les deux ne parlèrent plus. Ils préféraient admirer le vitrail de la chapelle. Le soleil de midi le frappait de plein fouet, ce qui exploitait toutes les couleurs qu’elle pouvait offrir. La jeune fille se rappelait des cours d’Histoire qu’elle avait suivit à l’école avant les vacances. L’arbre se nommait Lhuniop. D’après la légende, il avait été le premier créé par Tracyyk, le créateur et le protecteur de Maluva. Tracyyk était toujours représenté comme étant un homme ailé doté de pouvoir surnaturels. Partout où Enni allait, elle ne voyait que des statues et des temples dédiés en son honneur. Le fait le plus étrange était que personne n’avait jamais vraiment vu ce créateur, mais tout le monde se ventait qu’ils avaient reçu un message de sa part dans un rêve.
C’est là qu’Enni remarqua, entre les racines de Lhuniop qui était survolé par Tracyyk, le symbole. C’était la première fois qu’elle voyait quelque chose du genre. Il était finement fait dans des teintes de rouge et de rose. Il était magnifique. Elle décida de poser la question à son père qui était un homme de sagesse et de connaissance. Il aurait sûrement la réponse à sa question.
- Que signifie ce symbole lĂ ?
- OĂą est-il?
- Entre les racines de l’arbre, au bas du vitrail.
Le duc ne répondit pas tout de suite. Il ne semblait pas savoir ce qu’il était en réalité. Pour lui aussi, c’était la première fois qu’il le voyait.
- Pour ne pas te mentir Enni, c’est la première fois que je le vois de toute ma vie. Il m’a toujours semblé ne pas être là. Peut-être ne pourrions-nous pas trouver des informations dans la bibliothèque.
- Ou encore mieux, dans les archives du domaine. Il doit bien y avoir un historique de toutes les constructions qui ont été entreprises depuis l’arrivé de notre famille ici.
- Sûrement mais si tu veux trouver ces documents il faudrait que tu commences maintenant. Ils doivent être en dessous de grosses piles de vieux documents poussiéreux.
- Je crois que je vais faire cela demain.
- Comme tu veux mais ne tardes pas trop. Moi aussi j’ai hâte d’en savoir plus.
Une autre personne fit son entrée dans la chapelle. C’était un des domestiques. Il semblait exténué et à bout de force.
- Il y a un problème? demanda le duc, surpris de voir un domestique rentrer dans la chapelle.
- Quelqu’un demande à vous voir seigneur, dit l’homme en un souffle.
- Qui donc?
- Un cavalier. Il dit que c’est une urgence.
- Alors je ne le ferais pas attendre, dit Levonis en ce levant.
Enni, Levonis et le domestique sortirent de la chapelle. La jeune fille reprit ses armes qu’elle avait laissé avant d’entrer. Ils traversèrent un grand jardin dallé remplit de fontaines de toutes grosseurs. Le soleil tapait fort. La différence de température entre l’intérieur et l’extérieur était flagrante.
Ils finirent par arriver à l’entrée du domaine. Là se tenait, monté sur un cheval blanc, un homme de grande taille. Il était équipé d’une armure complète. Elle était constituée de cuir recouvert à certains endroits de plaques de fer argentées. Au grand étonnement d’Enni, la cape qu’il portait arborait le même symbole que celui qui se trouvait dans le vitrail de la chapelle. Peut-être y avait-il une liaison entre cet homme et ce symbole? Il serait sûrement capable de répondre à la question.
- Bonjours Ă  vous seigneur Levonis, dit-il.
- Bonjours Ă  vous Ă©tranger. Puis-je savoir pourquoi vous me demandez ?
- Vous devez lire ceci au plus vite, dit le cavalier en donnant une lettre scellé au duc.
Le père d’Enni ouvrit la lettre et la lut avec attention. Il la relut et la relut encore. Il semblait ne pas en revenir. Il se retourna et regarda sa fille dans les yeux comme s’il cherchait quelque chose à dire. Qui avait-il sur ce bout de papier qui pouvait le bouleverser autant ? Il restait sans parole. Ses yeux ne disaient rien. Il prit Enni à part en l’emmenant plus loin. La jeune fille était perdue et espérait que son père l’éclairerait sur le sujet. Il semblait s’agir de quelque chose d’important car il cherchait ses mots intensément. Il finit par prononcer ce qui semblait être une phrase à travers tous ses sanglots et à travers une respiration saccadée.
- Ton oncle… Travino… il est gravement malade. Tu dois… aller le voir… il a quelque chose d’important à te dire. Cela… peut-être une question de vie ou de mort.
- Mais papa je ne comprends pas du tout de quoi tu parles…
- Tu dois partir avec cet homme maintenant. C’est… un des serviteurs de ton oncle. Il veillera sur toi durant tout le long du voyage.
- Mais il faut que je me prépare. Je n’ais rien…
- Non. Il faut que tu partes maintenant.
- Mais quand est-ce que je te reverrais? demanda Enni qui n’était pas sûr de comprendre.
Son père ne répondit pas. Il se contenta seulement de la regarder et de l’embrasser sur le front.
- Maintenant parts vite. Tu dois à tout prix partir maintenant. Gardes seulement ce que tu as sur toi. C’est tout ce que tu auras besoin.
Il la ramena à l’emplacement où le cavalier et le domestique attendaient.
- Au revoir Enni. Ce cavalier veillera sur toi. Dit bonjours Ă  ton hĂ´te de ma part.
Le cavalier aida Enni à monter sur le cheval. Aussitôt fait, ils partirent au galop sans laisser le temps à la jeune fille de glisser un mot de plus à son père.

Enni avait déjà fait quelques voyages et des explorations avec son père il y avait de cela bien longtemps. Elle avait toujours trouvé cela vivifiant et revigorant que de se rapprocher de la nature. Quand ils n’étaient pas à cheval, ils étaient dans le campement qui était monté par les servants qui les accompagnaient. La nuit, leur sécurité avait toujours été assurée par quelques soldats que le duc prenait la peine d’emmener avec eux. Les repas étaient pour la plupart moins somptueux qu’au domaine familiale, mais, tout de même, il pouvait nourrir plus d’une trentaine de personnes en une nuit. Mais cette grande excursion qu’Enni et l’étranger partageaient ensemble était pour le moins différente. Les repas étaient plus au moins intéressants. Ils consistaient surtout en morceaux de pain, quelques fruits secs et de l’eau chaude venant d’une gourde qui restait toute la journée exposée au soleil. Quelques fois, quand ils avaient de la chance et qu’ils passaient à côté d’une source d’eau fraîche (le plus principalement dans une forêt), ils pouvaient s’abreuver et remplir la gourde d’eau froide. Et quand ils étaient encore plus chanceux, ils attrapaient un poisson ou deux et faisaient cuir leurs prises sur un feu de braise. Pour ce qui était des jours et des nuits, c’était, encore une fois, tout autre chose qu’elle avait vécu. À la place des lits douillaient qui se trouvaient dans de grandes tentes qui la protégeaient des moustiques, il y avait un sol dur et froid qui, à chaque soirée, avant la tombé de la nuit, venait se faire refroidir par l’humidité qui s’installait rapidement, ce qui rendait les nuits encore plus glaciales qu’elles ne l’étaient déjà. Les moustiques étaient plus coriaces, plus gros et plus nombreux qu’à l’habitude. Chaque matin, Enni se réveillait avec le corps qui lui piquait à en devenir folle. La seule chose qui la couvrait et qui la protégeait durant ces nuits impossibles était une simple couverture de tissus qui, par chance, était suffisamment grande pour la replier afin d’avoir plus d’une couche sur elle.
Les jours se succédèrent un à un. La jeune fille connut un peu mieux l’homme qui l’accompagnait. Il disait qu’il se nommait Olet, qu’il n’était pas un messager de l’oncle mourant d’Enni et qu’il l’emmenait à un tout autre endroit où, disait-il, elle allait être éclairé sur un sujet de haute importance. Quel sujet pouvait être assez important pour obliger un puissant duc Soleciens à donner sa fille à un parfait étranger ? Enni espérait bien avoir la réponse très vite. Elle ne savait pas dans quoi elle venait de s’embarquer mais elle voulait que cela finisse au plus vite.
Les nuits et les jours devenaient de plus en plus pénibles. Les moustiques semblaient doubler d’effort. Les nuits étaient plus sombres et plus inquiétantes. Parfois, dans le noir, Enni croyait voir des choses bouger entre les arbres. Des yeux l’épiaient d’un peu partout. Olet, lui, ne voyait rien de tout cela. Tu rêves ma pauvre. Après toutes ces nuits sans sommeil, il est normal que tu hallucines, se disait-elle.
Après exactement dix jours de voyage sans rencontrer un seul exemple de civilisation, les deux voyageurs et leur monture, finirent par arriver dans un petit village sur le bord d’une grande rivière. Ce petit coin perdu ne faisait par partie des connaissances géographiques d’Enni. Olet disait qu’il fallait s’arrêter là pour la nuit et aussi, le lendemain matin, pour traverser la rivière Tribal et donc, la frontière entre Solecos et Cadéras, entre les Soleciens et les Cadériens.
Olet loua deux chambres dans une petite auberge à l’entrée du village. Assis à une table, au rez-de-chaussée de l’auberge, mangeant un bon repas constitué de porc, de légume et d’une bière délicieuse (Enni, elle, prenait de l’eau, l’alcool n’ayant jamais été un attrait considérable pour elle), Olet lui expliqua plus précisément ce qui allait arriver :
- Où nous allons Enni, tu rencontreras d’autres personnes. Des gens d’environ ton âge je crois.
- Pourquoi devons-nous ĂŞtre lĂ -bas ?
- Je n’ais pas le droit de te divulguer la moindre information pertinente aux yeux de mon maître.
- C'est-Ă -dire ?
- Et bien, à peu près tout ce que je ne te dirais pas ce soir.
- Pourquoi ne pouvez-vous pas me le dire ?
- Parce que mon maître me l’interdit, répondit Olet qui était un peu déconcerté de répéter.
- Mais qui est ton maître ?
- C’est une autre information que je ne peu pas te dévoiler.
Enni était un peu décourager. Elle se sentait fatigué aussi et elle voulait absolument avoir une réponse pertinente à une de ses questions.
- Pouvez-vous au moins me dire oĂą nous allons ?
- Il s’agit d’un endroit en territoire Cadériens.
- Vous voulez dire Ecalo ?
Olet avala de travers sa gorger de bière et toussota quelques instants ce qui attira quelque peu l’attention des gens qui parlaient aux tables voisines. Il prit le temps de reprendre sa respiration. Cela avait été comme s’il avait rie de ce qu’Enni avait dit.
- Pourquoi riez-vous ? demanda-t-elle avec un regard électrique en croyant qu’il riait d’elle.
- C’est juste qu’en entendant ce nom ; Ecalo, commença-t-il avec un sourire nostalgique, cela m’a rappelé quelques bons vieux souvenirs d’une bagarre dans une auberge avec de vieux copains que je n’ais pas vu depuis longtemps.
Enni ne se sentait pas rassuré d’entendre qu’Olet était du genre à faire partie des bagarres d’auberges. Elle jeta un coup d’œil rapide aux autres tables pour voir si tout était calme et que rien ne pouvait être la source d’une telle chose. Les autres hommes parlaient, mangeaient et buvaient sans montrer une agitation quelconque.
Olet reprit la parole d’un ton plus sérieux :
- Nous n’allons pas à Ecalo.
- OĂą alors ?
- Nous allons dans un endroit peu connu des mortels. Il s’agit de l’Étang des Secrets.
- L’Étang des Secrets !?!
- Exactement.
- Je suppose que cela se trouve dans une forĂŞt.
- Non ! L’étang se retrouve dans une plaine. Nous pouvons voir cet endroit seulement la nuit ou quand son propriétaire décide de le montrer.
- Et qui est le propriétaire ?
- Mon maître évidemment.
- Il a l’air puissant ton maître.
- Il est beaucoup plus que qu’est-ce que tu peux penser.
- Et pourquoi il appel cela l’Étang des Secrets ?
- Cet étang sert de rencontre à presque toutes les forces magiques de ce monde. Chaque nuit, les forces se rassemblent et dansent au dessus de l’étang jusqu’à l’aube.
- Pourquoi dansent-elles ? demanda Enni qui commença à trouver cela de plus en plus intéressant.
- En fait elles ne dansent pas vraiment. Il s’agit plus d’une fusion magique qui les unies. Mes frères et moi disons qu’elles dansent parce qu’une musique venant de la forêt joue en même temps.
- Il y a de la musique Ă  cet endroit ?
- Mais oui. Il faut juste tendre l’oreille attentivement et là, tu entendras de la musique qui vient de la lisière de la forêt qui est proche.
- Depuis quand une forĂŞt joue de la musique ?
- Je ne dis pas que la forĂŞt joue quoi que ce soit. Je dis juste que la musique vient de lĂ .
- C’est étrange comme endroit.
- Tu veux dire merveilleux, rétorqua Olet avec un sourire.
Il semblait bien aimer cet endroit. Il en parlait comme si ce n’était qu’un rêve de s’y retrouver.
- Tu es sûr que tu ne peu rien me dire d’autre ? demanda Enni qui espérait pouvoir lui retirer une petite information.
- Tout ce que je peux te dire d’autre c’est que toi et les autres allez recevoir des informations pour votre quête.
- Une quĂŞte ?
- Une quête, une aventure, une mission, un périple. Appel cela comme tu le veux, bref, il te faudra faire cette mission.
- Mais pourquoi moi ?
- Parce que mon maître t’a choisi pour une raison que j’ignore.
Cela n’avança pas plus Enni.
La soirée continua jusqu’à très tard. Enni et son compagnon se souhaitèrent bonne nuit et allèrent dans leur chambre respective. La jeune fille ne pouvait pas s’endormir. Elle ne pouvait s’empêcher de penser à qu’est-ce qui allait lui arriver. Allait-elle revoir son père un jour ? Qui était le mystérieux maître d’Olet ? Qui étaient les autres qu’elle allait rencontrer ? Peu importe, elle avait très hâte d’être à l’Étang des Secrets.

* Mion : Un mion est un prêtre qui travaille pour son propre plaisir et non pour l’église ou la religion.

* Boulioj : Art de combat qui consiste à se battre au son d’une musique composé intentionnellement à cette utilisation.

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cool c'est geniale continue comme sa !!!

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T'a déja tout lu ?
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ba nn le debu mais c tres long se que jai lu Ă©tais super mais moi je le copier coller je limprime

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ouais genial tu auras pas de mal a faire un best-sellers

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Toujour suassi bien !^^ J'ai hate de lire la suite vraiment
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bien d'accord avec toi

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J'ai tout lu depuis le début et c'est vraiment super! Alors comme d'habitude je dis : vivement la suite!

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Comme vous allez le remarquer, ce chapitre, comme les trois autres qui vont suivre, sont les suites respectives des premiers.


Les RĂ©ovlits


« Bienvenue à Cadéras mon enfant. » Que voulaient dire ces paroles?
- Qui êtes vous? demanda timidement Francis à l’homme qui était assis à ses côtés.
- Je me nomme Cyrrudro. Capitaine de la première division de la cavalerie cadérienne. Et toi comment te nommes-tu?
Depuis quand l’armée emploie-t-elle une cavalerie? Et que signifiait « cadérienne »?
- Je me nomme Francis.
- Tu ne dois pas venir d’ici, Francis, n’est-ce pas? dit Cyrrudro qui manifestait une soudaine curiosité.
- Il faudrait savoir où je suis premièrement.
- Je te l’ais déjà dit, tu te trouves à Cadéras. Sur la planète nommé Maluva.
Une autre planète. Mon vieux Francis, tu as peu de chances de revenir à la maison.
- Alors, non. Je ne viens pas d’ici.
Cyrrudro eu un sourire soudain. Son visage montrait la satisfaction de quelqu’un qui avait trouvé ce qu’il cherchait depuis longtemps. Il se retourna et regarda droit devant dans le vide. Il réfléchissait intensément. Les cavaliers attendaient patiemment sur leur monture. Francis regarda autour de lui. Il espérait presque revoir l’homme qu’il avait vu entre les deux arbres. Il n’y avait rien mis à part les feuillages qui étaient agités par le vent. Il savait qu’il n’était pas parti bien loin. Il devait sûrement se cacher quelque part, à les épier. Francis décida d’en parler à Cyrrudro puisque c’était bien la seule personne la plus digne de confiance depuis qu’il était là.
- Il y avait quelqu’un tout à l’heure. Plus loin là bas, dit-il en pointant les deux arbres.
Cyrrudro regarda brièvement et se leva.
- Viens. Je t’amène au campement qui n’est pas trop loin d’ici.
- Vous semblez inquiet.
- J’ais des raisons de l’être aussi.
Les deux se dirigèrent vers les cavaliers qui attendaient en bas de la pente. Cyrrudro monta sur son cheval noir et aida Francis à monter devant lui.
- Cette forêt est remplit de bandits et de rôdeurs. L’homme que tu as vu, à quoi ressemblait-il?
- Il était habillé de brun. Il était complètement recouvert de son habit. Je n’ais pas pu voir son visage. Il est parti quand vous êtes arrivés.
Cyrrudro fit un signe de la main et commença à avancer. Les cavaliers à l’arrière commencèrent à le suivre sans rien dire. Il continua la conversation.
- Dans cette forêt, il y a un groupe de bandits nommé les Réovlits. Ils sont dangereux et nombreux. L’homme que tu as vu tout à l’heure devait être l’un d’eux. Tu as eu de la chance de t’en sortir vivant. Il aurait pu te tuer sans pitié. C’est pour cela que mes hommes et moi sommes ici. Nous pourchassions plusieurs membres de ce groupe. Ils étaient sortis de la forêt en pleine nuit et avait attaqué un village à la lisière. Plusieurs villageois sont morts par leur faute. Je te le répète encore, tu as eu de la chance.
Avec les marais et ces meurtriers, le monde dans lequel Francis venait d’arriver semblait dangereux. Il se rendit compte encore plus de sa chance en constatant que Cyrrudro était arrivé avec ses hommes avant que le Réovlit ne l’ait tué.
- Est-ce comme cela partout dans votre monde, je veux dire, partout sur Maluva?
- Oh non! Une chance d’ailleurs. Depuis longtemps la paix est installée et maintenue entre Cadéras et Solecos.
- Ce sont deux pays j’imagine?
- Tu imagines bien car oui, ce sont deux pays. Chacun d’eux est dirigé par la puissance humaine. Cadéras par les Cadériens et Solecos par les Soleciens. Cela fait longtemps qu’ils sont ici. Comme moi et… mes hommes, nous sommes cadériens. En fait nous sommes arrivés un peu après les autres races.
- Quelles autres races?
- Il y a les Silfers, les Rewuns, les Draals, les Dlurnats et d’autres dont je ne connais pas le nom parfaitement.
Francis regardait autour de lui pendant que le cheval marchait sur le sentier, à travers le bois. L’endroit était paisible. À sa droite le soleil perçait faiblement les arbres. Leurs feuilles étaient dans des teintes d’argent et de blanc. Le monde où il venait d’arriver semblait très intéressant. Il voulait connaître toutes ces races dont Cyrrudro avait mentionné le nom. Il voulait visiter Cadéras et Solecos. Il était content d’être avec d’autres humains. Son entrée dans ce monde allait être plus facile ainsi. Il commença même à oublier ce qui c’était passé dans les marécages.
Le voyage dans la forêt continua encore environ une heure. Durant ce temps, Cyrrudro compta à Francis plusieurs petites histoires de guerres entre les Cadériens et les Soleciens. Francis n’aimait pas vraiment ces histoires mais Cyrrudro semblait impossible à arrêter. Il les comptait avec beaucoup de passion et d’éloquence.

La compagnie arriva finalement au campement. Il était installé dans la forêt, au pied d’une petite montagne. La nuit était tombée et un brouillard survolait le sol. Il y avait encore d’autres hommes. Ils étaient installés autour d’un feu d’une bonne taille. Les tentes étaient installées plus loin, dans la noirceur, hors de porté de la lumière du feu. Elles ressemblaient presque à de gros fantômes immobiles qui attendaient dans les ténèbres. Francis descendit du cheval de Cyrrudro et regarda les autres cavaliers faire de même. Ils le firent tous sans grand effort. Ils semblaient tous être des cavaliers accomplis. Ils conduirent leur monture en dessous d’un immense arbre où ils les attachèrent.
- Tu dois avoir faim? le questionna Cyrrudro.
- Oui. J’ais très faim, fit Francis qui sentait son ventre gargouiller à lui faire mal.
- Cela tombe bien car nous allons manger.
- Qu’avez-vous l’habitude de manger en pleine forêt?
- Nous mangeons ce que nous chassons, tout simplement. Par exemple, ce soir, je crois que nous allons avoir la chance de goûter à du cerf d’Apas.
- C’est quoi au juste?
- Contrairement aux autres cerfs qui existent sur cette terre, le cerf d’Apas possède trois bois au lieu de deux.
- Trois bois!?! Où est placé le troisième bois?
- Il est au dessus de sa tĂŞte, entre les deux autres.
Deux soldats traînèrent le cerf d’Apas en le tirant par les pattes qui étaient rattachées ensemble. Il était gigantesque. Sa taille était au moins deux fois plus grosse qu’un cerf normal.
- C’est immense comme animal, s’écria Francis.
- Ouais, immense, répondit tout simplement Cyrrudro.
Les deux hommes qui traînaient la carcasse de l’animal lâchèrent leur prise. Le reste du cerf d’Apas tomba sur le sol avec un bruit sourd. Cyrrudro ordonna de le couper en deux. Un des hommes prit une grande épée en main. Il joignit son autre main à la première pour soulever l’épée au dessus de sa tête et abattit son arme sur le flanc de l’animal. Le sang éclaboussa tout le monde qui était attroupé autour de la bête. Quelques goûtes allèrent toucher les pierres autour du feu dans un bruit de grésillement. L’animal qui était à moitié ouvert laissait sortir une rivière de sang noir qui disparaissait lorsqu’il arriva sur la terre dénudé du campement.
- Est-ce normal que son sang soit aussi sombre? demanda Francis qui ne voulait absolument pas mangé une bête malade.
- J’ai lu quelque part que le sang d’un cerf d’Apas devient toujours noir lorsqu’il est tué.
L’homme à l’épée asséna un autre coup sur l’immense entaille au niveau des côtes. Le sang jaillit en bonne vague. Le soldat qui avait coupé l’animal en deux était complètement couvert de sang noir qui lui coulait sur toute son armure.
- Nous allons manger ensemble Francis, lui dit Cyrrudro. Comme cela, je pourrais te parler de ce monde un peu mieux.
- Et vos hommes, quand est-ce qu’ils vont manger?
- Ils mangeront après nous. Ils ne doivent pas entendre ce que je vais te dire durant le repas.
Les soldats, sous l’ordre que donna Cyrrudro, firent cuir le cerf d’Apas au dessus du feu. Celui-ci était nourrit à chaque instant pour éviter qu’il ne s’éteigne en plein milieu de la cuisson. Pendant que le repas cuisait, Francis remarqua un fait étrange. Depuis que Cyrrudro et ses hommes l’avaient trouvé dans la forêt, aucun d’eux, sauf le capitaine, n’avait enlevé leur casque. Même celui qui avait coupé le souper en deux avant la cuisson ne l’avait fait. Il restait là, comme les autres, autour du cerf d’Apas qui tournait au dessus du feu, avec le sang qui s’échait sur sa belle armure. Il ne s’en plaignait pas pourtant. Durant le repas, Francis fit part de sa remarque à Cyrrudro :
- Pourquoi vos hommes n’enlèvent-ils pas leur armure depuis que vous m’avez trouvé? demanda-t-il avant de boire une bonne gorgée d’eau.
Cyrrudro sembla embarrassé par cette question. Il attendit quelques instants et finit par répondre :
- Depuis que tu nous à dis que tu avais vu un Réovlit, nous ne prenons pas de chance. Une attaque pourrait survenir en plein milieu de la nuit. Mes hommes se doivent d’être prêt à défendre le campement.
- Voulez-vous dire qu’ils dorment avec leur armure?
- Exact.
- Cela doit ĂŞtre inconfortable, non?
- Certes, mais dans l’état où il sont cela ne leur cause pas de problème.
- Que voulez-vous dire par lĂ ?
Cyrrudro se ravisa. Il semblait presque en colère contre lui-même, comme s’il avait pratiquement dévoilé une information secrète. Il sembla trouver les mots justes pour continuer :
- Je veux dire que cela fait tellement longtemps qu’ils n’ont pas dormi qu’ils peuvent fermer l’oeil avec leur armure sur le dos sans problème.
- Vous semblez les pourchasser depuis longtemps ces RĂ©ovlits.
- Depuis trois semaines et deux jours. Ils sont rapides, dangereux et surtout, nombreux. Et ils sont tout cela encore plus dans cette forĂŞt maudite.
- Maudite?
- C’est une simple façon de parler… Mais bref, je dois te parler d’autres choses encore plus importantes.
- Je vous Ă©coute.
Cyrrudro prit le temps de choisir les bons mots pour bien commencer. Il se racla la gorge et commença :
- Ce n’était pas un hasard si mes hommes et moi sommes tombés sur toi dans cette forêt.
- Pardon?
- Mon maître savait que tu allais arriver ici. En fait vous êtes trois qui veniez du même monde.
- Vous voulez dire que je ne suis pas le seul Ă  ĂŞtre dans cette forĂŞt?
- Pas « ici » dans cette forêt, mais « ici » dans ce monde. Les deux autres ont environ le même âge que toi. Il s’agit d’un garçon et d’une fille.
- Alors ce n’est pas un hasard si nous sommes ici.
- Parfaitement. C’est mon maître qui vous appel à l’aide.
- Votre maître doit être puissant pour nous faire voyager d’un monde à l’autre, n’est-ce pas?
- Il est très puissant. Plus que tu ne le penses même.
- Et pourquoi nous a-t-il appelé? demanda Francis qui commençait à se sentir honoré d’être appelé dans un autre monde pour aider quelqu’un douer d’une grande puissance.
Cyrrudro se rapprocha de Francis. Dans la tente où ils étaient, la lumière de la lampe à l’huile qui était accroché au dessus de leur tête donnait à l’homme un visage inquiétant. Il parlait lentement avec une voix sombre qui mesurait la portée sonore de chaque mot qu’il prononçait. C’étaient presque des murmures.
- Il y a très longtemps, mon maître à perdu presque toute sa puissance car son ennemi appelé Tracyyk lui à tout prit.
- Que voulez-vous dire?
- Mon maître et Tracyyk ont créé ce monde. Mais mon maître était beaucoup plus puissant que l’autre. Alors, Tracyyk, le vile, le sournois, l’ignoble, lui à tout prit ce qu’il possédait. En d’autres mots, il lui a prit la terre, l’eau et les airs.
- Mais comment a-t-il fait tout cela?
- Le démon prit la forme d’un humain et alla s’incruster dans les puissants gouvernements de Cadéras et de Solecos. Il unit ces deux pays pour produire une puissance militaire hors du commun. Chaque homme des deux conseils buvait ses paroles comme du lait qu’on donne à un bébé dragon. De ce fait, le démon put soulever des armés d’une puissance de destruction inimaginable qui ravagèrent tout. Et là, quand plus rien ne pouvait lui résister, il se proclama lui-même Dieu Créateur de ces Terres. Il détrôna mon maître, le seul qui aurait pu l’arrêter et l’envoya sur une petite île solitaire, au beau milieu de l’océan.
- Pourquoi ne l’a-t-il tout simplement pas tué?
- Parce que, selon la légende qui nous gouverne, si mon maître venait à mourir, le démon mourrait avec lui. Et vice versa.
Francis réfléchit quelques instants à toute cette histoire.
- Qu’est-ce qu’il est au juste ce Tracyyk?
- C’est un démon ailé. Une créature torturée par les ténèbres qui réclame vengeance. Il réclame la terre qu’il n’a jamais eue et la puissance qu’il n’a jamais possédée.
- Mais il a déjà tout cela.
- Bien sûr que oui. Mais c’est un démon, il en voudra toujours plus. Il n’a pas de moral et il n’a pas de fond.
- Et vôtre maître veut que moi et les autres l’aidions à vaincre ce démon, ce Tracyyk?
- C’est exactement cela! Il est bloqué sur son île alors il ne peut rien faire.
- Mais pourquoi alors votre maître nous demande à moi et les autre de tuer le démon s’il sait qu’il va mourir.
- Il mourra certes, mais il offrira son corps et son âme pour sauver le monde de Maluva.
- Cela risque d’être long.
- Bien résonné. La tâche sera ardue. C’est pourquoi mon maître m’a demandé de venir te chercher.
- Et les autres? Qui s’en occupe?
- Ne t’inquiètes pas à propos d’eux. Mon maître n’est pas du genre à tout laisser au hasard. Il a envoyer d’autres messagers les trouver.
- Et il faut aller le voir?
- Oui. Ce soir je recevrais d’autres de ses ordres dans mes rêves. Mais je crois que le départ se ferra demain après-midi. C’est pourquoi tu devrais aller te coucher dès maintenant. Demain sera une grosse journée. Tu commenceras ton entraînement et ensuite…
- Mon entraînement?
- Oui, à l’épée et à l’arc. Mais nous allons commencer par l’épée. Il faut bien que tu apprennes à te battre. Surtout si tu rencontres des Réovlits. Ils n’attendront pas que tu apprennes.

Francis se fit montrer sa tente par Cyrrudro et, à l’intérieur, d’autres vêtements, complètements différents, l’attendaient. Cyrrudro lui dit qu’il fallait qu’il les revête le lendemain matin. Puisqu’il faisait noir et que la tente était loin du feu, Francis ne pouvait pas les admirer à la lumière. Il dû admettre qu’il fallait attendre à demain.
La nuit passa tranquillement sans que Francis puisse fermer l’oeil un seul instant. Il n’arrêtait pas de revoir les informations qu’il avait accumulées aujourd’hui. D’abord son apparition dans les marais, sa course dans la forêt, le Réovlit qui l’avait surpris, l’arrivé de Cyrrudro et ses hommes, l’histoire à propos du maître de Cyrrudro et de Tracyyk et son fûtur entraînement à l’épée pour demain. Il ne fallait pas aussi oublier ses nouveaux vêtements qu’il allait pouvoir admirer dès demain en se levant. Il se demanda aussi à quoi ressemblait le maître de Cyrrudro. Il se l’imaginait comme étant un vieil homme à la longue barbe blanche dans une grande robe bleue nuit. Parfois, des images floues d’un démon cornu avec de grandes ailes lui traversa l’esprit rapidement ce qui lui donnait d’affreux frisson partout sur le corps.

La lumière arriva lentement ce matin là. En fait, toute la nuit avait été longue et pénible. Francis n’avait pas dormi du tout. Il n’avait cessé d’entendre des bruits étranges venant de l’extérieur de sa tente. Cela avait été comme de grands mouvements qui se produisaient dans les buissons. Il savait que, comme toutes les autres tentes, la sienne était très éloignée du milieu du campement; l’endroit le plus sécuritaire jusqu’à maintenant.
Il sortit de la tente, tout habillé de ses nouveaux vêtements. Ils lui allaient très bien. La texture était celle du cuir et la couleur était d’un noir intense. La seule chose qui le dérangeait quelque peu était peut-être les collants pour ses jambes. Il trouvait que cela lui donnait un air de super héro dépassé ou encore pire, le style d’une ballerine. Mais peu importe, personne ne lui fit remarquer ce détail. Ce doit être comme cela qu’ils s’habillent dans ce monde, pensa-t-il.
Dehors, la température avait baissé depuis hier soir. La forêt était beaucoup moins troublante que qu’est-ce qu’elle avait l’air la veille. Les tentes ne ressemblaient plus à des fantômes mais plus à des tentes salles et boueuses. On pouvait voir très loin entre les arbres. Avec l’absence du soleil, la forêt était colorée dans de belles teintes de vert et de gris. Maintenant, mis à part le gros arbre sous lequel les chevaux étaient attachés, Francis se rendit compte que les arbres qui l’entouraient n’étaient pas plus larges que ses deux avants bras collés un à l’autre. Le vent soufflait fort sur la cime des arbres. Francis chercha du regard les autres membres du groupe. Ils étaient tous là, autour du vestige du feu d’hier.
En les rejoignant, Francis constata qu’ils ne s’étaient pas changés depuis hier. Même celui avec le sang du cerf d’Apas était encore salle. Le liquide avait séché et durci sur son armure pour donner une couche noire malodorante. Mais il ne semblait pas s’en plaindre. Ou peut-être faisait-il une grimace pour montrer son mécontentement, mais puisqu’il avait encore son casque, cela ne se voyait pas.
Cyrrudro se tenait près d’un des membres du groupe. Ils parlaient.
- Quand est-ce que nous allons manger? demanda Francis qui avait un estomac prĂŞt Ă  ĂŞtre remplit de nouveau.
Cyrrudro le regarda gravement et dit tout bonnement :
- Nous ne déjeunerons pas ce matin.
- Mais j’ais une faim de…
- Il ne reste plus rien, dit sèchement Cyrrudro. Mes hommes ont tout fini hier soir.
C’était impossible! Le cerf était trop gros pour le finir en une soirée même avec le nombre qu’ils étaient.
- Mais vous et moi n’avons même pas mangé une patte complète du cerf d’A…
- Ils avaient faim un point c’est tout. Cela faisait des jours qu’ils n’avaient pas mangés.
- Et vos montures elles?
- Elles mangent de l’herbe, tout simplement, dit Cyrrudro avec des yeux remplient d’impatience. Maintenant prend l’épée là bas, en dessous de l’arbre. Nous allons commencer ton entraînement.
- D’accord.
Cyrrudro semblait de mauvaise humeur ce matin. Il avait répondu sèchement aux questions de Francis. Le sourire qui avait animé son visage la veille avait complètement disparu. Il était quelqu’un d’autre maintenant.
En empoignant l’épée et en essayant de la soulever, Francis remarqua le poids que cela comportait. Il se demandait comment les chevaliers du Moyen-Âge faisaient pour se battre avec ça. Il l’a prit à deux mains et même là, il la soulevait avec une certaine difficulté. Il veut sûrement blaguer en disant que je dois combattre avec cela.
Il se dirigea vers Cyrrudro qui l’attendait au beau milieu d’un cercle d’arbre, comme une petite clairière. Le capitaine de la cavalerie cadérienne sortie l’épée de son fourreau. Elle était grande et brillante aux faibles rayons solaires qui faisaient leur apparition loin dans le ciel.
- Par quoi commençons-nous?
Cyrrudro le regarda quelques instant. Il réfléchissait.
- Nous allons commencer par la position de base du type de combat appelé Combat par Flèche…
- C’est quoi?
- J’y arrivais aussi! dit-il impatiemment… De quelle main te sers-tu le plus?
- De celle de droite.
- Alors empoigne ton arme de façon à ce que ta main droite soit au dessus de ta main gauche… Parfait. Maintenant tiens ton épée afin que la lame passe par-dessus ton épaule gauche…
Francis, dans cette position, trouvait que l’épée était encore plus lourde.
- Il ne faut pas que la lame touche ton Ă©paule, lui dit calmement Cyrrudro.
Il fallait que le jeune garçon utilise beaucoup de sa force pour soutenir son arme. Cyrrudro attendit quelques instants. C’était insupportable.
- Maintenant tu vas donner un coup dans le vide en diagonale. Cela s’appel le Coup de Positionnement. Ce coup sert, avec l’aide de la peur de recevoir l’épée sur lui, à positionner l’ennemi pour qu’il soit à bonne distance de toi.
Francis n’était plus capable. En donnant le Coup de Positionnement, ses bras étaient las. Il ne pouvait plus soutenir l’épée. Ses biceps et ses triceps lui brûlaient de l’intérieur.
- Force plus voyons, dit Cyrrudro qui commençait à exercer une forte pression sur son apprenti.
Francis essaya mais ne réussis pas. Cette épée était beaucoup trop lourde. Cyrrudro s’avança lentement. Il le regarda avec des yeux qui ne disaient rien de bon et le gifla au visage avec force.
- Espèce d’incapable, dit-il de la même façon qu’explose un volcan après son sommeil. Si un Réovlit te trouvait tout seul dans cette maudite forêt, il rirait de toi pour ensuite te tuer. C’est cela que tu veux? Mourir honteusement?
Francis ne répondit pas. Il essayait de contenir ses larmes. Une simple gifle ne lui aurait pas fais si mal, mais Cyrrudro portait des gants de métal ce qui accentua grandement la douleur.
- Si tu ne réussis pas à la soulever quand je te le demande, tu en recevras d’autres. Hier j’ai été beaucoup trop gentil avec toi. C’est pourquoi, à partir de maintenant, je me montrerais beaucoup plus sévère.
Francis fit un signe de la tête pour dire qu’il avait bien comprit. Cyrrudro s’éloigna pour retourner à sa place de départ. Maintenant il aboyait ses ordres.
- Soulève ton épée au dessus de ton épaule!
Francis prit une grande inspiration et força le plus qu’il le pouvait. La pointe de l’épée se souleva quelques secondes dans les airs et se rabaissa sur le sol. Cyrrudro commença à s’avancer vers Francis. Celui-ci essaya encore, mais cette fois, en mettant tout son poids vers l’arrière, il réussit à la remettre sur son épaule. Il allait tomber par en arrière mais réussit à se retenir. Cyrrudro le regarda longuement et recula de quelques pas.
- Bon. Maintenant donne un Coup de Positionnement.
Pourquoi en demandait-il autant ?
- Ne pouvons-nous pas changer de type de combat. Je pourrais en pratiquer un qui serait moins ardu.
- Fermes-la! cria-t-il.
En deux pas il arriva à la hauteur de Francis. Il lui prit son épée et la lança le plus loin possible dans les buissons. Il le serra très fort par les épaules et le regardait avec des yeux qui dégageaient une folie furieuse.
- Écoute bien petit idiot, dit Cyrrudro en montrant ses dent. Ici, je suis le chef. Je donne un ordre, n’importe lequel, et eux là-bas, ils le feront sans aucune hésitation. Ne pense pas que parce que tu es plus jeune, je vais te ménager. Quand tu arriveras devant mon maître, il…
Il n’eu pas le temps de finir sa phrase. Beaucoup plus loin, dans la forêt, un bruit sourd s’était fait entendre. Cyrrudro se releva tranquillement. Il scruta le décor à la recherche de quelque chose qui ne collait pas. Sans rien avoir trouvé, il emmena Francis au campement. Rendu là, il ordonna de démonter les tentes. Les hommes en armure s’exécutèrent immédiatement, comme l’avait dit Cyrrudro à Francis.
- Toi, restes ici et ne bouges pas.
- Mais mon épée…
- Je vais allez la chercher. Reste ici.
Il s’éloigna entre les arbres et les buissons et revint avec l’épée de Francis. Il l’inséra dans un fourreau accroché à la selle d’un des chevaux. Francis n’osait pas demander pourquoi il fallait démonter les tentes. De toutes façon, il le comprit très vite. Quand le campement fût complètement défait, les hommes de Cyrrudro montèrent sur leur monture. Cyrrudro fit monter Francis en premier sur son cheval pour ensuite faire de même. Et ils partirent aux trots tous en même temps.

Cyrrudro semblait s’être calmé depuis l’entraînement. Francis rassembla assez de courage pour lui demander ce qui se passait exactement. Mais à chaque fois, Cyrrudro lui disait de se taire ou de garder le silence. Mais il le disait lentement, sans crier ou paraître méchant.
Ils traversèrent la forêt entière dans le plus grand silence possible, comme pour passer inaperçu. Cela leur prit près de sept heures. Ils s’étaient arrêtés un petit moment pour boire à un ruisseau d’une eau claire et froide. Quand il commença à faire noir, ils arrivèrent dans une immense plaine. Le vent était frais et doux en même temps. L’herbe était haute et d’un vert magnifique. La lune qui était presque pleine lui donnait des reflets argentés. Et avec le vent qui soufflait et qui produisait des vagues sur l’herbe, cela ressemblait à une mer d’argent lisse et douce. Les étoiles étaient nombreuses. C’est ma première nuit que je vois le ciel à Cadéras. Francis savait que ce moment allait rester pour toujours dans sa mémoire. Même si la fatigue prenait de plus en plus le dessus sur lui, le vent venait lui caresser la figure de sa froideur pour le garder éveillé.
Soudain, dans ce beau rêve, quelque chose sembla agiter les chevaux. Les hommes autour de Cyrrudro semblaient alertés eux aussi.
- Accroches-toi au cou du cheval. Les Réovlits nous ont retrouvé, lui chuchota Cyrrudro
Sans prévenir, Cyrrudro cria un grand « YA! » qui donna le signal à la bête de partir à la course. Elle allait très vite. Le vent asséchait les yeux du jeune garçon et lui donnait froid au visage. Il n’entendait presque plus rien. Il se fermait les yeux pour les ouvrir de temps en temps pour voir où ils étaient. Les hommes de Cyrrudro les entouraient, comme un bouclier prêt à toutes attaques éventuelles. Et justement, l’attaque arrivait.
De chaque côté où regardait Francis, il voyait des formes se déplacer rapidement dans les hautes herbes. Elles étaient grosses et rapides. Grâce aux rayons lunaires, Francis vit qu’il s’agissait de bêtes ressemblant à de grands loups. Plus grands encore que qu’est-ce qu’il avait déjà vue dans une réserve d’animaux. Sur ces bêtes à l’air sauvage étaient montés des hommes pareil à celui que Francis avait vue la veille avant l’arrivé de Cyrrudro. De toutes évidences, c’était d’eux qu’il fallait se sauver. Certains hommes de Cyrrudro et certains attaquants se rencontrèrent en pleine course pour ensuite engager le combat sur leur monture avec les entrechoquements des épées. Cyrrudro et Francis continuait toujours de filer comme une flèche, sur le cheval. Le capitaine de la cavalerie cria d’autres « YA! » La monture accéléra sa vitesse. Au loin, en avant, on voyait la lisière de la forêt. De ce fait, Francis en conclut qu’ils étaient depuis le début dans une immense clairière et non dans une plaine. Il soupçonna même que si lui et les autres arrivaient dans la forêt, les Réovlits allaient être avantagés comme l’avait dit Cyrrudro la veille.
D’autres Réovlits apparurent droit devant eux, sortant ainsi des ténèbres. Cyrrudro ordonna à sa monture un tournant sec vers la droite. Ses hommes qui étaient à sa gauche rencontrèrent les Réovlits ce qui engagea encore un autre combat. Tout ce que Francis pouvait entendre était les pas du cheval. Maintenant Francis en compta plus que quatre pour les protéger. Il commença à entendre le sifflement des flèches qui passaient au dessus de leur tête. Deux des hommes furent touché et tombèrent de leur cheval. Une des montures abandonné quitta le groupe et partie vers la lisière pour ensuite disparaître de vue.
De chaque côté, les Réovlits arrivèrent à la hauteur de Cyrrudro et de Francis. Un d’eux fini par arriver à gauche à moins d’un mètre du cheval. Il s’agissait bien d’un loup gigantesque que les ennemis montaient. Il était aussi grand que le cheval. Le Réovlit, à la place de tenter une attaque, tendit la main à Francis. Celui-ci ne comprenait rien du tout. Il entendit Cyrrudro sortir son épée de son fourreau. Il donna un coup furieux que l’homme réussit à éviter en se couchant sur son loup. Cyrrudro ordonna un autre tournant sec à droite ce qui réussit à faire perdre leur asseyant. Celui-ci revint quelques secondes après, toujours aussi rapide, à la droite de Francis. Un autre vint s’installer à sa gauche. Maintenant Cyrrudro ne pouvait plus tenter un tournant quelconque. Ils étaient prit au piège. Une autre flèche frôla l’oreille de Francis dans un sifflement. Pendant que le Réovlit de gauche et Cyrrudro se battaient à l’épée, celui de gauche tendit sa main à Francis. Le jeune garçon ne savait pas du tout quoi faire. Il était sûr depuis le début que les Réovlits voulait le tuer et non le sauver. Les loups de deux Réovlits essayèrent de mordre le cheval dans un grognement, mais sans succès. Dans tout ce chaos, il entendit la voix de Cyrrudro lui crier aux oreilles : « Si tu parts avec eux, saches que je te retrouverais et que mes hommes se feront un plaisir de te dévorer!»
Sans penser, Francis donna sa main au Réovlit qui le tira sur son loup aussitôt. Il sentit la poigne de Cyrrudro le prendre par le pied, mais le Réovlit lui planta un couteau dans le bras. Il lâcha aussitôt.
Le jeune garçon sentit quelque chose le piquer au coup. Il s’endormit aussitôt avec le clair de lune dans les yeux pour le guider dans son sommeil.

Edité par Hendos le 03/08/2006 à 16:40

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Trop bien!! toujours, rien a dire c'est lassant a la fin ! mdr je rigoleuuhh ! mais bon, faut ce remettre les autres chapitres en tete
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toujours aussi bien

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Par pure information, vous me donneriez combien sur 10???

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9.5/10 a cause des reptition du debut et 10/10 pour l'imagination

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moi je dirais...allé, 9.5/10 aussi parceque j'aime beaucoup
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Le Souffle du Phénix


Enjambant quelques grosses racines qui dépassaient de la terre, Isabelle constata qu’elle s’approchait du son mélodieux. La voix devenait de plus en plus belle et distincte. Ce fût de même pour le son de la harpe. Encore quelques pas. Et c’est à ce moment là qu’elle la vit pour la première fois de sa vie.
Devant elle se trouvait un large ruisseau où l’eau coulait tranquillement lui donnant ainsi un aspect lisse comme un miroir parfait. De l’autre côté, trempant ses pieds dans l’eau, assit sur le sol forestier, la dame était là. Elle n’avait pas soupçonné la présence d’Isabelle jusqu’à maintenant. Elle continuait de chanter de sa voix singulièrement belle. Elle était vêtue d’une robe blanche comme les nuages avec des reflets bleu clair. Le bas flottait sur la surface de l’eau. On aurait presque dit que quelqu’un avait versé un peu de lait pour intentionnellement donner cet effet. Ses cheveux brun clair bouclés lui tombaient sur ses épaules. C’était comme une peinture sans défaut. Elle était magnifique.
Sans le savoir, Isabelle venait d’arriver sur un sol de petite galette de roche. Ses deux premiers pas avaient produit le bruit nécessaire pour avertir la dame de sa présence. Quand ses yeux croisèrent ceux d’Isabelle, un léger sourire paisible vint se manifesté sur son visage. Elle arrêta de jouer de sa petite harpe, se leva et se dirigea vers la jeune fille. Isabelle ne bougea pas, n’osant pas faire un mauvais geste. La femme traversa le ruisseau pour la rejoindre de l’autre côté, sur les plaquettes de pierres. Le ruisseau n’était pas profond. L’eau lui arrivait jusqu’aux genoux.
Quand elle arriva près d’Isabelle, elle lui posa la question suivante de sa belle voix :
- Depuis quand les humains sont-ils habillés comme cela ?
Surpris par cette question étrange, Isabelle répondit sans trop savoir si elle parlait correctement :
- Que voulez-vous dire par lĂ  ?
- Je veux dire que je n’ais jamais vu une jeune fille habillé comme cela auparavant.
La jeune fille regarda ses vĂŞtements. Que peut-elle bien reprocher Ă  mes jeans et mon T-shirt ?
- Tout le monde s’habille comme cela.
- Comme toi ?
- Pas exactement. Mais pour les filles c’est une mode comme une autre.
La dame réfléchissait en regardant Isabelle dans les yeux. Son visage était interrogatif.
- Tu ne dois pas venir d’ici, n’est-ce pas ? demanda-t-elle avec un large sourire.
- On ne dirait pas non. OĂą suis-je ?
La dame regarda tout autour d’elle et dit d’une voix puissante :
- Tu est dans la forêt nommée Féronaïl.
- Féronaïl ? Elle est situé où exactement cette forêt ?
- Oh je ne le sais pas. Je n’ais jamais été doué en géographie de Maluva. Mais cette forêt, je la connais très bien. J’y demeure, dit-elle comme si elle s’étonnait elle-même.
- Vous voulez dire que vous vivez dans la forĂŞt, entre ces arbres ?
- Oui. J’y vis avec mes amis les animaux.
- Vous vous moquez de moi n’est-ce pas ?
- Pourquoi ferais-je une telle chose ? demanda la dame sur un ton désolé.
Isabelle était beaucoup plus d’étendu maintenant. Elle se sentait fin prête à parler plus clairement à cette drôle de femme.
- Vous me dites que vous habitez avec vos « amis les animaux ».
- Exactement.
- Mais on se croirait en plein compte pour enfant. Je veux dire, depuis quand vit-on dans la forĂŞt avec des animaux ?
- Depuis que le monde est monde voyons.
- Vous semblez avoir encore l’esprit d’un en…
Isabelle ne put finir sa phrase car un oiseau venait de se poser sur l’épaule de la dame. Il était petit et d’une rondeur amusante. Ses yeux étaient d’un bleu brillant. Ils n’allaient pas du tout avec son plumage rouge et orange. Il regarda Isabelle. Cet oiseau n’avait pas le regard vide d’un oiseau normal que vous pouvez retrouver dans votre cours. Lui, il semblait pensé quand il regardait. Quant à la dame, elle ne semblait pas étonnée de voir l’oiseau arriver. Cela se voyait par la phrase qu’elle utilisa pour lui dire bonjours :
- Bonjours à toi Asifèz.
- Bonjours à toi Luzial, lui répondit l’oiseau d’une voix étonnement sonore pour sa grandeur.
Il enchaîna immédiatement avec d’autres paroles :
- La jeune fille est une Bresiüe*. Il m’a chargé de te le dire.
- Cela veut dire que…
- Cela veut dire que tu dois l’emmener à l’Étang des Secret.
Isabelle ne comprenait rien à tout ce charabia. Bresiüe ? L’Étang des Secrets ? Tout cela ne voulait rien dire. Et ces noms ; Asifèz et Luzial. C’est bien la première fois que j’entend cela, se dit-elle.
- C’est à deux semaines d’ici, dit Asifèz. Tu dois partir immédiatement. Le temps approche où l’île de l’ennemi se fera engloutir par les profondeurs de l’océan. C’est elle et les autres qui doivent le faire. L’ange les a choisi. Vous devez être là bas dans une semaine, pas plus, pas moins.
- Alors nous avons besoin d’aller vite, dit Luzial avec un sourire en coin.
- Qu’est-ce que tout cela signifie, dit Isabelle sur un ton d’impatience.
- Tu sauras tout rendu à l’Étang des Secrets, lui dit Asifèz qui la regardait avec ses yeux bleu perçants.
- Asifèz, demanda Luzial, trouves moi deux graines des vents s’il te plaît.
La petite boule de plumes rouge et orange fit signe de la tête et partit en un simple battement de ses petites ailes. L’oiseau revint quelques instants plus tard avec, en son bec, une minuscule branche blanche. Sur cette branche avait poussé deux petits fruits argentés. Asifèz déposa la branche dans la paume de Luzial. Que voulait-elle faire avec cela ? Au contact de sa peau, les deux fruits devinrent brillants. On pouvait les confondre facilement avec deux petits diamants éclairés par la lune. Mais ici, rien n’était susceptible de les éclairer. La lumière du soleil était bloquée par les feuillages des nombreux arbres des alentours.
Luzial détacha les fruits de la branche. Elle en garda un qui, automatiquement, disparue dans sa paume en un léger sifflement.
- Donnes moi ta main, demanda-t-elle Ă  Isabelle.
- Mais qu’est-ce que c’est que ce fruits ?
- C’est une graine des vents. Au contact de la peau, la graine se mélange à ton corps et te rend aussi légère qu’une plume lorsque tu t’envols dans le souffle d’un phénix.
- Et vous comptez faire le voyage comme cela par la voie des airs ? dit Isabelle qui trouvait cela intéressant.
- Exactement.
- Mais où aller trouver un phénix pour qu’il nous souffle dessus jusqu’à cet Étang des Secrets ?
- Oh ne t’inquiètes pas à propos de cela. Je sais ce que je fais.
Isabelle hésita et prit la graine dans sa paume. Après tout, une graine ne pouvait pas lui faire de mal. Le fruit disparut dans un sifflement. Sa main droite était toute engourdie mais l’effet disparut rapidement.
- Maintenant que faisons-nous ? demanda la jeune fille qui ne savait pas quoi penser de tout cela.
Juste quand elle posa cette question, quelque chose s’enroula autour d’elle et la souleva très haut dans les airs avec une grande rapidité. Elle essaya de se libérer, mais sans résultat. Ce qui la tenait était trop résistant. Elle commença à paniquer pour ensuite découvrir qu’il s’agissait d’une racine qui l’avait entouré à la taille délicatement. Luzial se tenait en face d’elle, dans la même situation.
- Les arbres sont vivants ici, s’écria Isabelle dans un curieux mélange de peur, d’excitation et de surprise.
- Ils le sont tous. Mais attention, avertit Luzial, il ne faut pas croire toutes les histoires par rapport aux être qui vivent dans la forêt. Les arbres peuvent interagirent avec d’autres formes matérielles mais ils ne peuvent pas marcher ou parler.
- Et ils agissent comme cela avec tout le monde qui les croise ?
- Non. Peu de monde soupçonne qu’ils peuvent faire cela. Ils le font en ce moment parce que je les connais et ils savent ce que nous devons faire.
Isabelle était très impressionnée. Avoir des amis qui étaient des arbres devait être très utile parfois.
Asifèz les suivait en montant. Ses petites ailes allaient tellement vite qu’il ressemblait à un oiseau-mouche.
- Je vous souhaite bonne chance mesdames, dit-il. J’espère que le souffle ne sera pas trop fort pour vous.
- Je suis sûr qu’il sera parfait Asifèz, lui dit Luzial.
Isabelle ne pouvait s’empêcher de dire quelque chose à cette boule de plume qui volait devant elle :
- OĂą allez vous donc ?
Asifèz la regarda quelques instants de ses yeux brillants. Isabelle eut peur que sa question ait été trop déplacée. Asifèz ne semblait pas vouloir répondre, mais il dit finalement :
- Je vais où mon maître me demande d’aller.
Sur ce, quelques coups d’ailes furent suffisants pour le faire disparaître.
Maintenant, Luzial et Isabelle étaient presque arrivées à la cime des arbres. Les branches s’écartèrent à leur passage. Elles finirent par arriver sur le toit de la forêt. Le soleil était au plus haut. Ses rayons éclairaient un vaste océan vert agité par le vent. Partout où regardait Isabelle, elle ne voyait que des arbres jusqu’à l’horizon. Les racines continuaient de les monter lentement mais sûrement. Le soleil était chaud et étouffant. Isabelle était empressée de partir.
C’est là qu’elle se rendit compte que tout cela avait été un peu trop vite. Elle avait à peine rencontré Luzial qu’elles étaient déjà en train de s’embarquer pour un voyage quelconque. Mais au moins, Luzial était la seule chose de bon qui lui soit arrivé jusqu’à maintenant.
Elles montaient et montaient. La jeune fille jugea, rendu à un certain point, qu’elles étaient assez hautes, mais, à première vue, ce n’était pas l’avis des racines.
- Pendant que nous montons, lui dit Luzial, tu pourrais me dire quel est ton nom.
- Je me nomme Isabelle.
- Ce nom Ă  une consonance silferienne. Tu ne serais pas de cette origine par hasard ?
- Qu’est-ce que « silferienne » signifie ?
- Et bien c’est l’origine qui appartient aux personnes qui viennent du monde des Silfers.
- Et c’est quoi un Silfer ? questionna encore la jeune fille qui trouvait cela étrange.
- Et bien… (Luzial réfléchit). Contrairement à nous, les Silfers ont les oreilles pointues. Et aussi ils sont plus respectueux de la nature que les autres races, dit-elle, presque en les ventant.
Isabelle n’avait pas beaucoup de livres fantastiques à son actif. Elle réussit du moins à faire la connection entre les oreilles pointues des Silfers et celles des Elfes de plusieurs histoires bien connues.
- Voulez-vous dire des Elfes ?
- Non. C’est bien « Silfer ». J’en suis sûr.
Les noms sont seulement changés, se dit-elle.
Les racines arrêtèrent leur ascension. Luzial et Isabelle étaient rendues à une bonne hauteur dans le ciel. La forêt en dessous ressemblait à un gigantesque tapis vert. Maintenant Isabelle voyait les limites de la forêt. Après cela, elle voyait de l’eau à sa gauche et devant elle, encore de la forêt en arrière et, à sa droite, de grandes étendues nues et vertes.
- Que faisons-nous maintenant ? demanda Isabelle.
- Nous attendons, tout simplement.
Soudain, la racine qui entourait la jeune fille commença à faiblir car elle penchait vers l’arrière. Se fût de même pour celle de Luzial.
- Qu’est-ce qui arrive ? demanda la jeune fille qui commençait à s’inquiéter.
- Les racines se préparent à nous lancer. (Isabelle ouvrit grand ses yeux). Par la suite, quand nous allons être dans les airs, le souffle du phénix nous fera voyager vers l’Étang des Secrets, c'est-à-dire vers le Nord.
- Mais où est-il ce phénix ?
- Oh il est là, c’est juste que tu ne le voix pas.
- J’espère qu’il souffle fort.
Elle ne voulait pas se retrouver à s’écraser au sol après que les racines l’aient lancé.
Celles-ci continuaient de s’abaisser. L’extrémité où était Isabelle se rapprochait de la cime des arbres. Sa racine formait une grande voûte au dessus de la forêt. Et soudain, sans prévenir, comme tiré par une corde, la racine se fléchit. Isabelle remonta à une vitesse alarmante. Le vent lui assourdissait ses oreilles. Instinctivement elle s’accrocha à la racine, mais celle-ci défit son étreinte, projetant ainsi la jeune fille dans les airs.
À la vitesse à laquelle elle allait, Isabelle ne pouvait pas respirer. Elle gardait ses yeux fermés pour ne pas voir le sol arriver. Mais ce sol ne se présenta jamais. À la place, un fort courant d’air chaud la poussa. Maintenant elle ne tombait plus. Luzial qui se tenait à ses côtés avait les bras déployés comme si elle avait des ailes. Ce doit être le souffle du phénix, se dit Isabelle. Les graines des vents devaient faire leur effet. C’était fantastique comme sensation. Elle se sentait légère comme une feuille. Quelques minutes avant de se faire lancer par les racines des arbres, elle s’était imaginée tournoyer dans le ciel comme une plume sur laquelle on souffle. Mais il n’en était rien. Isabelle et Luzial continuait en ligne droite. Malgré que le soleil fût chaud, le vent froid qui fouettait leur corps rétablissait la température. La jeune fille commençait à avoir soif. Elle regrettait de ne pas avoir bu dans le ruisseau de tout à l’heure. Son eau semblait potable et bonne. Mais maintenant il était trop tard.

Elles passèrent un bon bout de temps dans les airs. Cinq jours et quatre nuits se succédèrent. La faim et la soif était la même qu’au départ. Aucune envie ne se faisait sentir. C’était plutôt spécial. Elles ne mangèrent et ne burent rien durant tout ce temps, mais elle n’en demandait pas plus. Pendant tous ces jours, elles passèrent par-dessus la grande rivière nommée la Rivière Tribal. Quelques fois, à l’horizon, elles virent de petits villages qui dégageaient de minces filets de fumés par les cheminés des maisonnettes. Luzial expliqua à Isabelle qu’elles allaient en territoire Cadériens. Ce territoire était nommé Cadéras. La forêt nommée Féronaïl faisait parti de Solecos, le territoire Soleciens. Les deux royaumes étaient en paix depuis plus de quarante ans. Le duo de gouvernements essayait de maintenir cette paix, aussi fragile qu’elle fût. Des groupes extrémistes de chaque peuple faisaient leurs propres lois et menaient de petites escarmouches contre leur voisin. Et ceci, dans les deux camps. Luzial expliqua aussi que les humains n’étaient pas les seules races qui vivaient en ces lieux. D’autres peuples, encore plus anciens que les humains étaient là bien avant. Elle raconta aussi que les humains étaient arrivés un jour en bateau. Là, sur la terre de Maluva, ils rencontrèrent les premiers habitants, les Silfers et les Dlurnats.

L’atterrissage fût un peu plus brusque que qu’est-ce qu’Isabelle avait escompté. Luzial et elle avaient atterri sur un sol gazonneux et confortable en plein jour. L’endroit était magnifique. Tout autour d’elles s’offrait une immense plaine. Là, tout semblait plus vrai que nature. Au loin, au Nord, on pouvait distinguer de petites formes bleuâtres semblable à des dents pointues. Luzial dit qu’il s’agissait des montagnes de Gat. Là avait été érigé une forteresse pour un ancien seigneur qui avait régné pendant des années avec cruauté et malveillance sur tout le territoire où Isabelle et Luzial se trouvait.
- Que faisons-nous maintenant ? demanda Isabelle.
- Et bien nous avons trois jours pour trouver l’Étang des Secrets. Le propriétaire voudra bien nous le montrer.
- Qu’est-ce que c’est au juste l’Étang des Secrets ?
- Je ne le sais pas vraiment. Je ne le connais juste que du nom. C’était mon père qui m’avait raconté, quand j’étais très jeune, des histoires qui employaient souvent cet endroit comme centre de rencontre pour les héros. J’ai toujours pensé que cette place n’existait pas pour de vrai. Mais il semble qu’il soit réel.
- Est-ce un endroit magique ? questionna Isabelle espérant que la réponse était Oui.
- Pour être magique, il l’est. D’après ce que mon père me disait, la nuit une musique jouait et endormait les voyageurs qui étaient autour de l’étang. Elle leur donnait une énergie incroyable pour le reste de leur voyage.
- Ton père était-il un aventurier ? demanda Isabelle qui avait appris à tutoyer Luzial durant leur voyage sur le souffle du phénix.
- Oui, un très grand aventurier, répondit Luzial d’un air mélancolique.
- Et qu’est-ce qu’il fait maintenant ?
Luzial hésita quelques instants avant de répondre d’une voix triste :
- Il a disparu il y a de cela onze ans.
- Je suis désolé… Et votre mère ? demanda Isabelle qui regrettait d’avoir poser cette question.
- Elle est morte de vieillesse il y a trois mois.
Isabelle se sentait très mal.
- Encore désolé.
- Oh cela ne fait rien. Ce n’est pas de ta faute de toutes façons. J’ai appris à vivre avec cette perte et maintenant tout va bien.
Luzial avait douze ans d’après ce qu’elle avait dit durant le voyage dans les airs. Isabelle fût très surprise de l’apprendre puisque Luzial était beaucoup plus vielle qu’elle en apparence. Mais la dame lui expliqua que cela prenait deux années avant de vieillir d’un an. Alors en fait, pour Isabelle, Luzial avait vingt-quatre ans et non douze. Ce monde est vraiment spécial, pensa-t-elle.
Pendant toute la journée jusqu’au couché du soleil, Luzial et Isabelle coururent un peu partout dans cet immense espace à la recherche de quelque chose qui aurait pu être considéré comme un étang. Ce ne fût pas facile, mais elles trouvèrent ce qu’elles cherchèrent. Juste quand le soleil se couchait à l’Ouest, sur un terrain parfaitement plat, un étendu d’eau s’était montré. Par la suite, un arbre gigantesque arbre en fleur avait poussé en quelques secondes. Cet endroit était de toute beauté. Le vent qui passait dans les feuillages produisait un bruit de sérénité et de calme absolu. Au début cela ressemblait à un mirage, mais peu à peu, le mirage produisit un bruit et une odeur bien particulière. Le bruit était le même que celui des vagues qui s’étendaient sur une plage et l’odeur était, quant à elle, très intrigante. C’était une odeur particulièrement douce et piquante quand on en aspirait une trop grosse dose. Elle se rapprochait de l’odeur de la cannelle tout en n’étant pas cela. L’étendue d’eau était grande. Sa surface était légèrement agitée par le vent qui soufflait un tout petit peu. De l’arbre tombait des pétales roses et blancs qui allaient flotter sur l’eau.
Cet ainsi que Luzial et Isabelle découvrirent un endroit remplit d’une magie incroyable. La présence d’Isabelle dans ce monde allait enfin être expliquée. Elle marchèrent et vinrent s’asseoir sur le gazon qui entourait l’Étang de Secrets.

*Bresiüe : le « ü » se prononce comme le son « ou ». Le « e » ne se prononce pas.

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bon sa devient lassant de dire la meme chose a cahque fois mais c'est toujours aussi bien ^^
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nous mets pas tout quand mème

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Pas de dangé j'arrêt au chapitre 11

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Oh bah non! moi je veux tout les chapitres! mdr Pourquoi tu arrete au onzieme ? c'est cruel !^^

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