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jte di bravo por cet histoir !!!
tré réussi

misse chossette !!! ^^
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Voici le chapitre deux maintenant:

La Forêt Aux Racines


C’est fabuleux de pouvoir voir et entendre, se dit Isabelle après avoir étrangement recouvrer la vue et l’ouïe. Elle ne savait pas où elle se trouvait, mais c’était magnifique. Partout autour d’elle se trouvait des arbres d’une grosseur impressionnante. Leur écorce était d’un brun profond. Le sol sur lequel elle se trouvait était complètement plat et propre. Pas aucune feuille morte ne jonchait le parterre. Les branches des arbres étaient à une hauteur trop éloignée pour les atteindre. L’épais manteau de feuille qu’ils possédaient couvrait le ciel. Seuls quelques rayons de soleil passaient de rares troues. C’était vraiment un paysage harmonieux. Isabelle n’avait jamais rien vu de pareil. C’était comme être dans une peinture faite par un artiste de grand talent. Tout semblait si vrai. Un son mélodieux vint s’ajouter à ce décor. Quelqu’un chantait. C’était la voix d’une femme. Elle était accompagnée par la musique d’une harpe. Elle chantait dans une langue inconnue. Il s’agissait de mots et de paroles qui se succédaient parfaitement une à la suite de l’autre, comme si chaque syllabe avait été créée spécialement pour concorder exactement au son qui suivait. C’était tout simplement parfait. Isabelle ne pouvait pas s’empêcher d’avancer vers la source de cette mélodie. Elle était émerveillée par tout cela. Elle ne pouvait s’empêcher de montrer un sourire de satisfaction. Elle commença en grimpant sur les immenses racines des arbres. Elle contourna ensuite plusieurs gros rochers qui semblaient venir d’une gigantesque bâtisse en ruine. Sa marche dura un certain temps avant que la musique ne s’arrête. Cela la déçut particulièrement. La musique était comme des bonbons; elle n’en avait jamais assez. Elle était si belle.
Elle regarda quelques instants autour. Mais où suis-je ? Le décor avait drôlement changé. Les arbres semblaient avoir grossi et la végétation s’était multipliée. C’était le calme plat. Isabelle remarqua que la nuit était tombée depuis longtemps. Elle ne s’en était pas rendue compte durant sa marche dirigée par la musique. Elle commençait à avoir peur. Cette situation n’était plus aussi amusante qu’elle l’était au début. Des vagues de frissons commencèrent à parcourir son corps. Il fallait qu’elle se réchauffe. Elle constata avec bonheur qu’elle se trouvait dans une petite clairière où, en plein milieu, se trouvait les cendres d’un ancien feu de camp. Isabelle remarqua qu’elle ne pourrait rien en retirer tellement le feu avait duré longtemps. Il avait eu le temps de bien brûler le bois. Et de toutes façons, elle n’avait rien pour l’allumer. C’était assez fâchant. Cette forêt était beaucoup moins charmante maintenant. Elle vit de l’autre côté de cette clairière une grosse racine qui sortait du sol pour y revenir par son extrémité. Elle délimitait l’élévation du terrain entre la clairière et le reste du territoire forestier. Elle formait une sorte de voûte. Isabelle hésita avant d’aller voir le confort de cet abri. Il ne semblait pas rassurant. Elle avait horreur des insectes et cet abri devait bien en regorger. Le bruit du tonnerre au-dessus de sa tête lui fit prendre sa décision. Elle alla inspecter l’endroit. À première vue, il était bien. Il était assez profond pour qu’elle puisse s’y allongé dans n’importe quel sens. La terre était molle et assez confortable. Elle avait peur de tacher ses vêtements, mais elle se dit que c’était mieux de dormir dans cet abri plutôt que de rester à l’extérieur sous la pluie. Après tout, sa situation pouvait bien être pire. Elle pouvait bien se retrouver dans un marécage effroyablement dangereux et remplit de moustiques. Il fallait maintenant qu’elle trouve de quoi manger, elle avait vu tout à l’heure, avant de remarquer les restant du feu de camp, un buisson remplit de petits fruits rouges. Elle espérait qu’ils soient comestibles. Elle alla en cueillir un et y goûta. Il avait un goût acide en bouche accompagné d’un arrière goût de fraise. C’était très spécial, mais il fallait bien s’en contenter. Elle en cueillit une bonne poigné et retourna à son abri. Là, assit sur la terre, elle mangea ces petits fruits en quelques secondes. Il n’y en avait pas beaucoup pour un repas complet, mais elle se trouvait rassasié. Elle aurait quand même préféré un repas normal dans cette journée pour le moins bizarre. La pluie ne tarda pas à arriver. Les feuilles des arbres empêchaient les gouttes de tomber en entier, mais elle formaient d’autres gouttes beaucoup plus grosses. Le bruit que cela produisit était amusant. Ce fût comme si une foule applaudissait non loin d’elle. Bientôt, la clairière devint boueuse. Les restes du feu faisaient pitié et donnaient une impression d’inutilité dans toute cette eau.
Même si Isabelle n’était pas mouillée par la pluie, l’air était drôlement humide. La terre lui collait aux vêtements et à la peau. Elle resta toute la nuit allongée sur le dos, les mains derrière la tête. La même question hantait toujours son esprit : où suis-je ? Elle ne se souvenait pas comment elle était arrivée ici, dans cette forêt. Et elle ne savait pas plus pourquoi elle était là. Elle s’imaginait bien être au beau milieu de nul part. Elle ne pensait pas vraiment que quelqu’un allait la retrouver. Si elle voulait retrouver son chemin, elle devait le faire elle-même. C’était décidé, dès demain, au lever, elle irait manger encore de ces petits fruits au goût amer et ensuite, elle partirait dans une direction quelconque pour trouver quelque chose de prometteur. Peut-être pas une maison ou une route, mais au moins un meilleur endroit pour dormir car celui-là n’était pas le meilleur finalement. Comme elle l’avait prédis, avec l’humidité de la pluie, plusieurs insectes de tout genre sortaient de la terre. Mais étrangement, cela ne la dérangeait pas. Enfin, beaucoup moins qu’elle ne l’avait pensé.
Le matin arriva. La terre était encore boueuse. Isabelle fit exactement comme elle se l’était dite la veille. Elle marcha jusqu’aux buissons et cueillit d’autres petits fruits. C’est là qu’elle remarqua un fait très étrange. Les fruits avaient grossi. Ils étaient rendus de la même taille qu’une pomme. Isabelle en prit un. Elle le regarda attentivement. Il avait la même couleur rouge. Elle croqua alors dedans et remarqua que le goût aussi avait changé. L’acidité avait complètement disparue pour laisser toute la place à la saveur de fraise. C’était bien meilleur ainsi. Isabelle en cueillit encore deux qu’elle mit dans ses poches pour le voyage, en espérant qu’elle en trouverait d’autres sur son chemin.

C’était vraiment épuisant de marché sans arrêt. Elle avait déjà mangé les deux fruits qu’elle avait pris en surplus. La chaleur devenait étouffante. Les moustiques commençaient à être attiré par la sueur qu’elle produisait. Elle en tua plus d‘une quinzaine, mais rien n’a faire, il y en avait toujours autant, sinon plus. C’était une randonnée insupportable. Isabelle se demandait si elle allait trouver quelque chose de prometteur dans cette forêt qui commençait à lui tomber sur les nerfs. Comment était-elle arrivée jusqu’à cet endroit? C’était vraiment une question sans réponse. Elle repensait à ce qu’elle avait fait précédemment son arrivé dans cette forêt lorsqu’elle était aveugle et sourde. Sa mémoire repassait sans arrêt des images, comme un film en boucle.

Elle sortait d’un édifice qui donnait sur la rue principale. Malgré le fait qu’il n’y avait pas de nuages se jour là, un bruit ressemblant être un coup de tonnerre retentit puissamment dans le ciel ainsi que dans la ville. Par la suite, une lumière blanche l’aveuglait. Et puis c’était le noir total. C’était impossible! Elle avait dû recevoir un coup sur la tête. Attends, se dit-elle. Je sortais dans la rue. Il y eut un bruit de tonnerre impressionnant et puis une lumière aveuglante et ensuite le noir le plus total que je n’ais jamais vu. Il y avait sûrement un détail précis qu’elle pouvait se rappeler. Elle se repassa la scène tout en faisant attention où elle mettait les pieds. La rue, le tonnerre et la lumière. Mais un instant. Elle avait entendu quelque crier quand la lumière était arrivée. Quelqu’un qui s’était retrouvé à côté d’elle. Mais qui était-ce ? Peut-être une amie ou un parfait inconnu. Elle ne le sera peut-être jamais.
Dans toutes ses réflexions, une suite de bruits étranges vint la déranger. D’abord, il y avait le son d’un cor. Par la suite, un martèlement puissant et rapide. Des hennissements suivirent et pour finir, des personnes qui criaient : « Par là! Par là ! » Et c’est à ce moment que, non loin d’Isabelle, un groupe de cavaliers talonnaient un petit troupeau de cerfs très particuliers. Ils étaient munis de plusieurs rangées de plumes bleus et blanches qui recouvraient tout leur flanc. Ces cerfs couraient très vite. Avec rapidité et finesse, ils enchaînaient leurs pas comme si c’était leur manière de marcher de tous les jours. Les cavaliers montés sur leur cheval avaient presque du mal à les suivre. Ils se trouvaient à être une dizaine, poursuivant les bêtes sans défense. Les chevaux sautaient par-dessus les racines et zigzaguaient entre les arbres.
Mais la jeune fille, malgré cet événement spécial, réalisa que ces personnes pouvaient bien l’aider. Elle cria à l’aide, mais sa voix fût couverte par un des cavaliers qui sonnait du cor une nouvelle fois. C’était sûr, ils y prenaient du plaisir. Le martèlement diminua au point de ne plus paraître.
Ils finirent par disparaître de la vision d’Isabelle. Celle-ci ne pouvait pas y croire. Elle avait eu une chance de se sortir de cet enfer et elle avait été trop lente pour réagir. Elle pensa qu’elle pourrait peut-être leur courir après, mais se ravisa lorsqu’une petite voix lui dit dans sa tête que ces hommes étaient à cheval et elle à pieds. Elle décida de s’asseoir. Peut-être allaient-ils revenir. Elle l’espérait bien. Elle s’en voulait encore de n’avoir pas saisit sa chance. C’était infernal. Elle avait l’impression qu’elle ne s’en sortirait jamais. Finalement elle dû se rabattre sur son dernier choix pour le moment, marcher vers une destination inconnue.

Malgré l’amer déception qu’elle avait subit tout à l’heure, elle progressait rapidement dans cette forêt. Elle cherchait désespérément un autre de ces petits buissons qui donnaient ces pommes étranges. Elle avait très faim depuis l’événement des cerfs à plumes. Le décor était toujours le même. Elle ne savait pas si c’était son imagination ou bien si c’était la réalité, mais la végétation devenait de plus en plus rare. Elle devait avoir dormi dans un endroit de la forêt qui possédait une terre très fertile. Le sol restait toujours propre. Pas une seule feuille morte et pas une seule branche. C’était comme si les arbres se nettoyaient et ramassaient leurs déchets. Pendant qu’elle grimpait sur des suite de racines empilées l’une sur l’autre (ses cours de danse lui ayant donné une excellente flexibilité), elle entendit de nouveau le chant mélodieux accompagné de la harpe. C’était le même air. Il s’empara immédiatement d’Isabelle. Elle continua de grimper comme si de rien n’était, toujours attiré par la musique. Son épuisement disparut complètement. C’était un trop gros charme pour qu’il puisse passer inaperçu. Arrivé en haut, le son était plus vrai que nature. Il ne lui restait que quelque pas à faire avant de pouvoir découvrir qui chantait.

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ton prologue ressemble beaucoup au manga Rayearth ( je sais pas si tu la déja vu !)
Néanmoins, c'est mon avie personnel,je trouve que l'idée de crée un autre monde ne colle pas vraiment, comme tu la dis, seul dieu a le pouvoir de le cré et ce n'est pas a la porté d'un simple ange. je proposerais donc que a la place de cée un autre monde, les anges envahirais simplement le monde des mortels, mais tu as déja fais l'histoire donc cela n'a plus d'importance !
bonne continuations !
Edité par vintiguer le 26/07/2006 à 20:55
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C'est vraiment bien! J'était entousiaste à l'idée de voir la suite et je ne suis pas déçue! Continue comme çà.

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c'est vraiment genial, de mieux en mieux continue

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merci encore lol

Bon, maintenant il faut que je vous annonce que je ne pourrais pas venir sur le forum de toute la fin de semaine. Je vais à mon chalet et là bas, il n'y a pas Internet. Alors je vais vous mettre trois chapitres en ligne pour faire comme si tout était normal.

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La Rencontre de Deux Étrangers


Frederick avait vraiment mal à la tête. Il s’appuya sur une paroi rocheuse afin de prendre le temps pour retrouver l’équilibre. Quand ce fût fait, il regarda l’endroit où il venait d’atterrir. C’était vraiment étrange. Il se trouvait sur un chemin fait de dalles taillées bizarrement. À sa gauche et à sa droite se trouvait de grandes parois de roches qui étaient en fait des falaises. Elles montaient très haut dans le ciel blanc. Le chemin de dalles où il se trouvait était étrangement propre et blanc. Pas un seul grain de poussière ne traînait. À chaque extrémité, l’allé de dalles tournait à gauche. Où Frederick était situé, elle était droite. Comment était-il arrivé ici? C’était vraiment surprenant et effrayant à la fois. La seule chose qu’il se rappelait s’était qu’il était à l’église avec ses parents pour une raison qu’il avait oublié et que quelqu’un avait ouvert les grandes portes de bois, laissant entrée du même coup Twister, le chien de Frederick, pour crier quelque chose à tout le monde qui était réunis. Après cela c’était le noir le plus total. Il n’entendait plus rien et il ne voyait plus rien. Ensuite son ouïe était revenue et sa vision avait suivi.
Se grattant la nuque, Frederick réfléchissait à tous cela. Cette histoire n’avait pas de sens. Il ne pouvait pas être tombé inconscient dans une église pour ensuite être transporté à cet endroit. C’était peut-être une mauvaise blague. Il s’attendait bien à voir son père arriver d’un des côtés de la route, un gros sourire aux lèvres, pour lui dire qu’il s’agissait d’un mauvais tour. C’était bien son genre de se donner tout ce mal pour une plaisanterie. Pourtant, personne ne vint. L’inquiétude de Frederick monta en flèche. Le plus dérangeant était qu’il savait que Twister avait été ici avec lui. Quand son ouï était revenu, il avait entendu son chien japper et partir en courant. Il avait senti son poile défiler sur sa main. Mais il semblait s’être volatilisé. Il alla voir au tournant de la route. À sa grande déception, il vit qu’elle continuait très loin. Si c’est papa qui a organisé tout cela, il s’est surpassé, se dit-il. Il hésitait à aller voir à l’autre bout. Il courut jusqu’à l’autre extrémité et vit que le chemin continuait encore très loin avant de tourner vers la droite. Frederick décida de s’y rendre. Le raisonnement de ses pas lui donna une forte impression de solitude. Arrivant où il voulait être, quelque peu essoufflé d’avoir courut, il remarqua que l’allé de dalles continuait encore plus loin. C’était toujours le même décor de pierre blanche. Mais qui c’était donné la peine de construire tout cela? Il se découragea. Il alla même à se pincer à plusieurs reprises pour savoir si ce n’était pas un rêve. Les seuls résultats qu’il obtint étaient que ses deux bras étaient devenus rouges. Il décida de s’asseoir sur une pierre sur le bord de la route. C’était un vrai cauchemar. Il ne savait pas du tout ce qu’il allait faire. Il se leva et tâtonna la pierre pour voir si quelque chose était faux dans tout cela. La pierre était dure et froide. Quand il passait sa main, une poussière blanche tombait en nuage. Sa paume devint de la même couleur. Il poussa un long soupir et se rassit. C’était une vraie folie. Et par dessus tout, la soif lui rongeait la gorge. Il s’enfouit la tête dans ses mains. Il avait peur. Il ne voulait pas se l’avouer, mais c’était effroyable. Il respirait rapidement.
Le vent se mit à souffler entre les deux murs. Cela ne calma pas Frederick. Les nuages menaçaient de pleuvoir. Avec ce vent venait un sifflement rythmé. Ce n’est pas possible, se dit l’adolescent de dix-sept ans, quelqu’un approche. Il se leva de son rocher. Enfin quelqu’un qui pouvait l’aider. Il entendait des bruits de pas. Mais c’était des bruits de sabots sur la dalle. En avant de Frederick, sur le chemin, arrivait un cavalier. Le cheval allait de bon train tandis que son maître sifflotait une chanson rapide et rythmée. Le cavalier était un homme de grande taille avec de longs cheveux sombres. Pour lui, cet endroit semblait normal. Il s’arrêta brusquement. Il avait remarqué la présence du jeune garçon. Il ordonna à sa monture de continuer jusqu’à ce qu’il ait atteint l’endroit où était situé Frederick.
Toujours assit sur son animal, l’homme dévisagea ce qui était pour lui, un étranger.
- Qui es-tu? demanda-t-il doucement.
- Je me nomme Frederick, répondit le jeune garçon qui ne savait pas trop quoi dire à cet homme sortit de nulle part, monté sur son cheval tacheté.
- C’est tout?
- Comment ça « C’est tout »?
- Et bien tu n’as pas de nom de famille?
- Et bien c’est… pour être franc je ne m’en souvient pas du tout, dit-il honteusement.
L’homme le considéra quelques secondes. Frederick pu faire de même. Il était habillé de façon très étrange. Il portait des pantalons faits avec des morceaux de cuirs rattachés, le haut était couvert par un simple chandail blanc et léger à manches courtes et sur sa tête, il portait un bandeau bleu. L’homme finit par briser le silence.
- Vous n’êtes pas d’ici, n’est-ce pas? dit-il avec une soudaine attention.
- Non… enfin, je ne crois pas, dit Frederick en regardant aux alentours.
- Sûrement pas. Mais bref, j’en oubli les bonnes manières, dit l’homme en descendant de son cheval.
Il fit une grande révérence devant Frederick qui était impressionné de voir autant de grâce de la part d’un homme avec une musculature aussi développée.
- Je me nomme Delorik Fhöled, dit-il en se redressant.
- C’est un nom un peu bizarre vous ne trouvez pas? dit Frederick qui retenait un léger envi de sourire.
- Bizarre! dit Delorik, sa silhouette devenant plus imposante. Et tu trouves que le sien est mieux?
- Ne le prenez pas comme cela, c’est juste que je ne suis pas habitué d’entendre un nom de ce genre. Mais je vous assure que c’est très beau, dit Frederick qui essayait de le calmer.
Delorik se calma et sourit.
- Je suis désolé de m’emporter ainsi. J’ai peu dormi ces derniers jours et mon humeur est changeante parfois.
Frederick n’avait pas écouté cette dernière phrase car une question très importante était arrivée dans son esprit.
- Pardonnez moi mais pourriez-vous me dire où nous sommes?
- Où nous sommes!?! Et bien nous sommes au beau milieu des montagnes de Gat, dit l’homme un peu étonné.
- Les montagnes de Gat!?! Et où est-ce qu’elles sont situé ces montagnes par rapport au reste du monde, demanda Frederick qui était sûr que la prochaine réponse n’allait pas l’éclairer plus qu’il ne l’était maintenant.
- Elles sont situées au Nord de Cadéras.
Cadéras? Frederick ne savait pas où il était et comment il était arrivé ici, mais il savait bien une chose, c’était qu’il était complètement perdu.

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Nuits de cauchemar



La voix était sombre et sec. Elle ne laissait voir aucun signe de bonté ou de gentillesse. Elle prononçait les mots comme si elle les dégustait un par un.
« Le temps va tomber. L’humanité suivra. Ce sera la fin du règne d’Hendos et de ses acolytes. Rien ne m’arrêtera en si bon chemin. Le sol ne sera que ruines et déliquescences. Le Soleil de Sang éclairera la terre de sa lumière rouge et le désespoir pénétrera le cœur de chacun. Rien ne m’arrêtera. Et ce sera moi qui gouvernerais de mon trône. La terre sera mon fief, les eaux seront mes bains et les mortels… mes sujets. Tous souffriront de la peur et de l’angoisse. Je serais la loi et l’ordre. Tous et chacun suivront mes paroles. Les morts descendront au Sud afin de détruirent les grands royaumes. Nul ne pourra m’échapper. »
La voix cessa. Elle semblait s’être effacée. Une noirceur inquiétante englobait les environs. Après ce qui semblait être une éternité, elle finit par revenir, cette fois, plus forte et plus proche.
« Maintenant en avant. Ne te fais pas repérer. Hendos ne dois pas être au courrant de ton déplacement. S’il te voix, tu es fichu. Diriges-toi vers les fondements de la terre, vers les Cavernes du Temps. Là tu le trouveras. Il t’attend avec impatience. Ne le fais pas attendre. Invoques-le sous mes ordres. Il nous sera d’un grand secours. »
Un rire s’éleva de nulle part. Au début un murmure et ensuite presque un cri. Il faisait mal aux oreilles. Il ne cessait pas. C’était un rire démoniaque. Delosia sentait ses forces la quitter. Elle tomba à genoux et ensuite, plus rien.

D’un saut elle se réveilla. Elle avait peine à y croire : elle s’en était sortie. Encore sous le choque, elle regarda autour d’elle, la main sur son cœur battant à plein régime. Par la fenêtre passait le soleil rayonnant qui colorait ses murs de bois dans des teintes de jaune et d’or. Les oiseaux chantaient et les gens à l’extérieur parlaient à haute voix en toute innocence sans penser qu’ils pourraient réveiller quelqu’un à cette heure de la journée. Le ciel était d’un bleu magnifique et éclatant. Toutes ces choses faisaient passées le rêve de Delosia comme un souvenir lointain et insignifiant. Elle n’arrivait encore pas à y croire. Pourtant cette voix avait été tellement réelle, si proche. Elle savait bien que les rêves étaient toujours assez réels, mais celui-ci avait été bien plus.

Après avoir déjeuné, Delosia sortit pour aller aider son père dans les champs. Pourtant, elle le trouva en avant avec sa mère, sur le bord du Chemin du Roi. Ils parlaient avec des voyageurs à propos de choses et d’autres. La voyant arriver, son père la présenta aux étrangers.
- Voici ma fille Delosia, dit-il en mettant sa main sur l’épaule de sa fille.
- Bonjour, dit-elle un peu intimidée par les nouveaux venus.
Ils étaient cinq grands hommes. Tous montés sur de grands chevaux noirs. Chacun portait une cape noir avec des reflets violets avec un étrange signe dessiné dessus en blanc. Ils étaient tous équipés d’une épée et même deux d’entre eux avaient un arc et un carquois presque vide. Ils avaient tous une mine affreuse et fatiguée.
- Bon matin à vous jeune fille, dit l’un d’eux qui semblait tout avoir d’un chef.
Se retournant vers les parents il continua leur conversation précédente sans donner plus d’attention à Delosia.
- Comme je vous le disais, nous avons voyagé jours et nuits durant près de six jours sans prendre une seule pose. Nous savons que la prochaine ville est à une journée d’ici, mais mes hommes et moi sommes épuisés et c’est sans parlé de nos montures. Alors c’est pourquoi nous vous demandons de nous accueillirent pendant une seule nuit et ensuite nous partirons, nous vous le promettons.
Le père de Delosia regardait la mère de la jeune fille comme pour chercher un peu d’aide pour faire le bon choix. Les deux adultes ne savaient quoi répondre. L’homme ajouta qu’ils pouvaient bien payer environ 70 pièces cadériennes. Ces mots semblaient avoir déclenché plusieurs pensées dans la tête des deux fermiers. Ils finirent par accepter sans poser de questions en surplus.
Cette journée avait été assez spéciale. Les étrangers n’avaient cessé d’aider le père de Delosia dans les champs. Malgré leur épuisement apparent, ils travaillaient fort sous le soleil ardant du midi. Le soir venu, tout le monde mangeait à table. Semblant s’être détendu quelque peu depuis leur arrivé, les hommes parlèrent à la famille de plusieurs histoires toutes plus intéressantes les unes que les autres. Certaines semblaient vrais tandis que d’autres, cela se voyait, était pure imagination. Mais peu importe, elles faisaient rêver. Mais il y avait quelque chose d’étrange en ces hommes. À chaque fois qu’on leur demandait qu’est-ce que le signe sur leur cape signifiait, ils disaient simplement qu’il s’agissait d’un sceau représentant une famille depuis longtemps disparu et ils déviaient la conversation sur un autre sujet. C’était anormal.
La discussion continua jusqu’à tard dans la nuit. Delosia ne put y assistée car un terrible mal de tête s’était installé et l’avait obligé à aller se coucher.

À chaque minute, dans sa chambre, le mal de tête prenait de l’ampleur. Elle dû admettre qu’elle aurait à passer une nuit blanche. Surtout que ce mal de tête n’était pas comme ceux qu’elle avait régulièrement ces temps ci. Celui-ci était beaucoup plus intense. Elle allait même jusqu’à imaginer des choses. Parfois, du coin de l’œil, elle croyait apercevoir un chat ou un rat mais quand elle se retournait, il n’y avait rien. Parfois elle hallucinait des bruits comme des grondements de tonnerre venant de l’extérieur malgré que le ciel fût rempli d’étoiles. Et parfois même, Delosia crut entendre quelqu’un rire. Et plus cela allait, plus elle reconnu la voix qui riait. C’était la même qui avait hanté ses rêves la nuit précédente. Et quand elle ne riait pas, elle murmurait des choses inaudibles. C’était une situation assez effrayante. Le mal de tête s’amplifia encore. Avec cette augmentation venait une meilleure perception de ce que disait la voix. Elle prononçait ce mot toujours aussi sombrement mais avec un ton plus défini : « Delosia ». Elle s’endormit sur le coup.

Il y avait quelqu’un d’installer non trop loin d’elle, à moins de trois mètres. C’était une grande personne malgré qu’elle fût assise sur ce qui semblait être un trône. On ne pouvait y voir de visage car une fumée constante cachait le corps. La personne ne semblait pas avoir remarqué la présence de la jeune fille. L’endroit était sombre avec une mince lueur de rouge. La personne assise semblait réfléchir jusqu’au moment où quelqu’un d’autre arriva, ou plutôt, quelque chose d’autre. Cette chose était d’une transparence frappante. Les lueurs de rouge qui traversaient son corps lui donnaient un air ensanglanté. Elle possédait une forme très dure à décrire. Parfois elle ressemblait à un humain et d’autre fois à un animal aux multiples pattes ou encore à une créature ailée. La chose s’avança jusqu’à être à quelques mètres de distance de l’autre qui était assise sans même, elle aussi, remarquée Delosia.
- Sais-tu pourquoi tu es dans ce monde, âme? dit la personne assise.
L’âme mit plusieurs secondes avant de répondre, si bien que Delosia pensa qu’elle n’allait jamais parler. Elle prononça une réponse d’une voix désincarnée :
- Je suis ici pour vous servir mon seigneur. J’ai été créé pour cela et rien d’autre.
- Content de te l’entendre dire, fit l’autre sans changer de ton. Mais ne crois pas que je t’ai créé pour faire des besognes sans importances. Non. Je te réserve un avenir tout autre.
- Quels sont vos ordres majesté?
Celui qui semblait être Sa Majesté eu un rire doux et belliqueux :
- Des étrangers sont arrivés ici il n’y a pas longtemps. Et l’un de ces voyageurs a attiré mon attention plus que les autres. J’aimerais que tu ailles le rencontrer. Rendu là, tu seras ce qu’il te reste à faire.
- Si je puis me permettre seigneur, je n’était pas censé me rendre dans les Cavernes du Temps?
Le seigneur poussa un grognement.
- Tu iras voir cette misérable créature avant d’arriver aux Cavernes. L’ennemi m’a joué dans le dos il y a de cela plusieurs années. Je ne veux pas voir mes plans tomber à l’eau encore une fois. Fais ce que je te dis et tout ira bien pour toi.
- Alors vos désires sont des ordres Majesté.
Le fantôme s’en alla dans un mur de fumé noir qui entourait la pièce.
Pendant quelques instants, la personne assise ne fit rien. Elle semblait perdue dans ses pensées. Si la jeune fille était arrivée dans ce rêve à ce moment là, elle aurait cru qu’une statue se trouvait devant elle. Une statue drôlement bien faite. Elle réfléchit quelques secondes. Maintenant elle était certaine qu’elle ne pouvait se faire voir. Après tout, elle s’était bien trouvé entre ces deux personnes lors de leur conversation et ils n’avaient rien remarqué du tout. Hésitante, elle se demanda si elle pouvait risquer un déplacement vers l’avant pour se rapprocher de la personne sans visage. Elle voulait la voir de plus près. Ne serait-ce que passer sa main devant la figure. Et c’est en faisant ce geste qu’elle se rendra compte que la curiosité, parfois, peut-être un vilain défaut.
S’approchant précautionneusement de l’être, Delosia sentit un léger courant d’air chaud. Elle se retourna de peur qu’il s’agisse de l’âme qui était revenu. Il n’y avait rien n’y personne. Elle continua sa démarche lente et finit par arriver au même niveau que l’autre. Elle n’entendait rien. Pas même une respiration. La fumée continuait à couvrir le visage. Qu’arriverait-il si elle y touchait? Sûrement rien de grave. Si elle ne pouvait se faire voir, les autres ne pouvaient sûrement pas la sentir et sentir son contact. Elle approcha sa main du visage. Juste pour tâter la surface. Cela irait vite. Mais juste quand ses doigts commencèrent à effleurer la fumée noire et froide, la personne releva sa tête pour regarder Delosia de ses yeux rouges. « La curiosité est un vilain défaut, petite espionne » fit la voix qui semblait resurgir des profondeurs des ténèbres. La personne se redressa dans un tremblement de terre et fit tomber Delosia vers l’arrière.
La jeune fille sentit une secousse terrible et se réveilla. Mais cette fois, elle n’était pas dans sa chambre. Elle se trouvait dans un grand lit qui aurait pu contenir cinq personnes. La pièce était grande et presque vide. Les rares fenêtres ouvertes montraient une nuit étoilée. Un feu ardent s’élevait dans un âtre de pierre, à quelques mètres du pied du lit. De grandes bibliothèques cachaient les murs de tous les côtés. Les étagères étaient garnies de livres de toutes sortes et de différentes grosseurs. Delosia se dit que si elle cherchait des informations sur un sujet bien précis, elle allait être sûr de les trouver là, mais que le temps de recherche serait immense. Plus loin, à sa gauche, des voix venaient de l’arrière d’une porte en bois noir. Elle était à moitié ouverte, laissant passer un rayon lumineux qui, avec la lumière du feu, diminuait quelque peu la noirceur de la pièce. La jeune fille reconnut une voix d’homme et une autre de femme.
- Vous en prendrez bien soin? dit la voix de l’homme.
- Aussi bien que tous mes livres je vous l’assure, dit la voix féminine.
- Mon maître voit en cette jeune fille quelque chose de grand.
- De grand dites-vous? dit la voix douce d’un ton intéressé.
- De très grand devrais-je dire. Il n’y a pas grand-chose qui attire l’attention de mon maître. D’après lui, elle fera quelque chose de très important bientôt. Quelque chose qui pourrait bien changer la face de Cadéras et des pays avoisinants... Tenez. Lisez ceci quand je serais parti. Ce sont les informations pour vous rendre là où tous vous sera dévoilé. D’ici là, ne lui en parlez pas.
La discussion s’arrêta nette. Delosia entendit des bruits de pas s’approcher de la porte entrouverte. Quelqu’un se plaça devant la source de lumière et ouvrit la porte tranquillement.
- Je voix que tu ne dors plus, dit la femme d’une voix douce. J’espère que ce n’est pas les bruits que nous faisions qui t’as réveillé, s’empressa-t-elle d’ajouter.
- Non, ce n’était pas vous. C’était un cauchemar, dit Delosia qui essayait de voilé les souvenirs de cet étrange rêve.
- Pauvre petite, dit la femme d’un ton désolé.
Pauvre petite!?! Delosia se demanda si cette femme était aveugle. Elle était maintenant une adolescente de huit ans et cela depuis bientôt deux ans déjà. Soudain, de chaque côté de la pièce, entre les étagères, des torches s’allumèrent d’un feu scintillant. Peu à peu, le feu des torches s’accentua pour ainsi faire place à une lumière qui éclairait suffisamment la pièce sans trop brûlé les yeux encore fatiguées de Delosia. Cette clarté montrait enfin le visage de la dame. Elle semblait vieille, très vieille. Elle avait le visage couvert de rides, mais qui, dans un sens, lui donnait un air plutôt chaleureux. Un grand sourire illuminait ses traits. Delosia demanda, sans être sûr que sa question soit courtoise :
- Puis-je savoir qui vous êtes au juste?
La vieille dame vint s’asseoir sur une chaise à côté du lit et répondit :
- Je me nomme Lizandre, répondit-elle.
- Et moi je me nomme…
- Delosia. C’est un très joli nom.
La jeune fille regardait la vieille dame avec étonnement. Comment pouvait-elle savoir son nom?
- Vous faites de la magie? demanda-t-elle avec une légère excitation en déduisant que c’était la seule explication.
- Oui. Je suis magicienne. Mais ce n’est pas grâce à l’aide de la magie que j’ais deviné ton nom. C’est l’homme qui t’a amené ici qui me la dit.
- Quelle homme? demanda Delosia en s’assoyant.
- Un cavalier portant une cape avec un signe étrange dessiné dessus.
Delosia se rappela soudain des hommes qui étaient arrivés chez elle la veille.
- Mais pourquoi m’a-t-il emmené ici?
- « C’est simplement par précaution » m’a-t-il dit. À ce qu’il racontait, lui et ses compagnons parlaient avec tes parents quand ils ont entendu des bruits venant de ta chambre. Là, il ton découvert sur le sol, en train de crier. Tu semblais rêver. Un des cavaliers t’amena ici par précaution.
- Voulez-vous dire que je suis dans un sanctuaire de guérison*?
Lizandre rit de bon cœur.
- Bien sûr que non. Tu es tout simplement chez moi. Et aussi, tu peux me tutoyer si tu le veux.
Delosia trouva cela spéciale. Premièrement, pourquoi amené quelqu’un qui fait des cauchemars chez une vieille dame et deuxièmement, depuis quand les personnes âgés demandent-elles qu’on les tutoies? Elle avait été élevée en vouvoyant les aînés et non le contraire. Mais elle comptait bien en profiter pour une fois.
- Alors permes-moi de te demander : de quoi parliez-vous toi et le cavalier?
Cela lui faisait très étrange de dire ses phrases ainsi.
Lizandre ne semblait pas avoir entendu puisqu’elle posa une question à son tour :
- Avant que j’oublie, voudrais-tu quelque chose à boire ou à manger?
Delosia qui était prie au dépourvue par cette question soudaine, fit « oui » de la tête.
- Alors je vais aller te préparer quelque chose que tu n’oublieras pas de sitôt, dit-elle en se levant avec un sourire.
Elle sortit de la chambre. Delosia se demanda pourquoi Lizandre n’avait pas répondu à sa question. C’est sûrement l’âge. On ne doit pas avoir toute sa tête quand on est aussi vieux que cela. Elle se leva du lit et marcha nu pied sur le plancher de bois. Contrairement à ce qu’elle avait prévu, il était confortablement chaud. Cela devait être de la magie encore. Elle sortit de la chambre. Elle ne pouvait pas croire qu’elle se trouvait dans la maison d’une magicienne. C’était excitant. La magie l’avait toujours intéressé depuis que sa mère lui avait raconté des histoires à propos de grands dragons qui avaient des pouvoirs spéciaux. Mais elle devait s’avouer un peu déçu. Elle avait toujours pensé que les maisons de magiciennes ou de magiciens étaient remplis d’objets de toutes sortes; de grands tableaux représentant de vieilles personnes ou encore, des bocaux avec des yeux sans paupières ou des langues longues comme le bras. Cette maison était tout ce qu’il y avait de plus normale. Il y avait bien des portes barrées à clés et une ou deux armoires qui auraient pu contenir quelque chose d’intéressant mais c’était tout. Il faut dire aussi qu’elle était grande cette maison. Delosia suivait les couloirs, un après l’autre, tous illuminés par des chandelles, pour ensuite finir par arriver au même point, c'est-à-dire, en avant de sa chambre. C’est quand elle repassa devant la porte ouverte de sa chambre, qu’elle remarqua une petite table sur laquelle il y avait une enveloppe non scellée. Elle se souvenait des paroles de l’homme à la cape étrange : « Tenez. Lisez ceci quand je serais parti.» De toute évidence, ce devait être de cela qu’il parlait. Puisque Lizandre n’était pas là et ne lui avait pas répondu lorsque Delosia lui avait posé sa dernière question, la jeune fille estima qu’elle avait le droit d’y jeter un coup d’œil. Après tout, c’était elle qui était l’objet de l’histoire. Elle prit la lettre et la déplia lentement. Et ce qu’elle vit à l’intérieur la mélangea encore plus qu’elle ne l’était déjà. Elle s’attendait à y trouver des indications pour se rendre à un endroit ou encore plusieurs mots codés, mais il n’y avait rien. Il y avait simplement un papier jauni entre ses mains. Cela devait être de la magie à coup sûr. Delosia était encore plus excitée. Elle ne savait pas toute l’histoire ou encore, qu’est-ce qui était supposé y avoir sur ce bout de papier, mais elle savait qu’elle s’embarquait dans quelque chose de grand.

* Sanctuaire de Guérison : Les Sanctuaires de Guérison sont comme nos hôpitaux. Mis à part que les Sanctuaires sont régis par de riches seigneurs.
Edité par Hendos le 28/07/2006 à 01:04

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De la Pêche à la Piraterie



Toutes voiles sorties, le Nimpole Curu avançait à bonne vitesse. Sur le devant se tenait le jeune Aidil, prêt à se rendre jusqu’au bout du monde. Il regardait droit devant lui. Il se sentait libre. Il se sentait puissant et rapide. Le vent faisait agité ses cheveux blonds vers l’arrière tandis que l’extrémité des vagues qui percutaient la proue lui mouillait les pieds. Il voulait que cela ne s’arrête jamais. C’était une des plus belles fins de journées qu’il n’avait jamais vu. Le soleil frôlait l’horizon sur un fond orangé, un silence apaisant s’était installé, les vagues étaient belles et puissantes et pour couronner le tout, le poisson était abondant. Le père d’Aidil, qui était sur le pont, l’appela pour avoir de l’aide. Se réveillant de son doux fantasme, le garçon s’exécuta.
Le filet était lourd et dure à hisser. Mais avec trois autres matelots, ils finirent par y arriver. Sur le pont, c’était magnifique. Dans le filet ouvert se trouvait un tas grouillant de gros poissons. Après trois semaines de mauvaises prises, les marins étaient heureux de voir enfin cette montagne de poissons. Leurs écailles reflétaient les lueurs du soleil lointain. Leur crête sur le dessus de leur tête n’arrêtait pas de bouger dans tout les sens.
- De quel espèce de poisson ceux-là font-ils parti père? demanda Aidil en regardant avec émerveillement ces créatures.
- Ce sont des Palamécréas, dit le père avec fierté. Vois-tu leur crête? dit-il en pointant l’une d’elles. Pour ces poissons, contrairement aux autres espèces, ces crêtes leur servent de poumons.
- De poumons!?! dit Aidil, très étonné.
- Exactement. En fait ce son des poissons magiques. D’une manière qui nous reste inconnue, l’eau passe à travers la crête pour donner vie au poisson.
Aidil réfléchit quelques instants et finit par dévier de sujet :
- Alors si ces poissons sont magiques, cela veut dire qu’ils existaient bien avant la venue des hommes.
- Oui, dit le père qui était fière du raisonnement de son fils. Je crois que ce sont les Silfers qui les ont apportés avec eux de leur pays.
- Alors nous avons des poissons silferiens à bord! Cela veut dire que nous pourrions nous faire arrêter n’est-ce pas père?
- Oui malheureusement. Mais le village serait content de nous voir arriver, pour une fois sur mille, avec de la nourriture rare et bonne, dit le père qui se dirigeait vers la poupe du navire.
Son fils qui le suivait ne comprenait rien du tout :
- Mais les gardes royaux n’avaient-ils pas dit que maintenant, toute nourriture silferienne serait interdite aux humains?
- Oui. Et si tu as peur qu’ils s’en aperçoivent, et bien je te dis de ne pas t’en faire. Les gardes royaux ne passent que très rarement dans notre petit village. Et en plus, ce poisson ne sera pas pour le commerce mais bien pour nous. Nous l’aurons sûrement tout mangé avant la prochaine visite de la garde.
Aidil restait incrédule mais se vit plus rassuré. Il adorait quand son père ne semblait s’inquiéter de rien du tout. Même le roi ne semblait pas lui faire peur. C’était impressionnant à voir. Mais une autre question lui vint en tête :
- Mais pourquoi les Silfers interdisent-ils que nous mangions la nourriture qui leur appartienne?
Le père d’Aidil eu un petit rire. Pour un garçon de huit ans et demi, il en avait des questions à poser.
- C’est une raison qui échappe à des gens comme toi et moi. Tout ce que je peux te dire c’est que c’est injuste. Là haut, plus au Nord, dans ce pays où les humains parlent une autre langue…
- Veux-tu dire Cadéras?
- Oui c’est cela, merci. Comme je le disais, dans ce pays qu’on appel Cadéras, la nourriture silferienne est permise aux humains contrairement à ici.
- Mais c’est complètement injuste, dit Aidil qui était déconcerté. Il y a vraiment de grandes injustices dans ce monde. Il faudrait que quelqu’un fasse changer tout ça.
- Tu as bien raison Aidil. Mais qui le ferait? Ce ne sont sûrement pas de pauvres pêcheurs comme toi et moi ou encore l’équipage qui pourrait y changer quelque chose.
- Il faudrait quelqu’un qui puisse commander des armées gigantesques et aussi…
- Il me semble que tu en fais un peu trop pour une histoire de nourriture, dit le père en donnant une petite tape amicale à son fils. Déplacer une armée est un peu trop radicale je crois. De toutes façons, même si cette loi est en vigueur, comme tu le vois, nous pouvons faire quelques petites entorses au règlement.
Aidil prit son père en pitié de penser ainsi.
- Je ne parle pas seulement de cette histoire de poissons. Je parle aussi de toutes les autres injustices qui empoisonnent nos vies. En cours d’Histoire, à l’école, le professeur nous a parlé de plusieurs problèmes qui se sont déroulées il y a de cela plusieurs années. Il nous a parlé des persécutions faites à notre peuple par ceux du Sud. Aussi des rois qui nous faisaient régresser jusqu’à devenir de pauvres personnes qui vivaient dans des maisons de boues pendant qu’eux se gavaient de richesses…
- Calmes-toi Aidil, dit le père en voyant que son fils s’emportait. Il ne sert à rien de se laisser emporter par la colère.
Aidil s’arrêta. Il voyait bien que son père ne voulait pas parler de cela maintenant. Ils ne dirent plus un mot pendant plusieurs minutes, admirant le paysage, appuyés sur le bastingage. Le silence était parfait. Trop même. Il y avait quelque chose d’étrange qui se tapissait dans cet environnement paisible. C’était comme si c’était trop beau pour être vrai. Il s’agissait là d’un doux rêve. C’était ce qui plaisait le plus à Aidil. Il adorait faire des voyages de pêche avec son père. Le bruit des vagues, le bateau qui tanguait et le souper bien mérité à la fin de la journée. Tout cela lui suffisait.
On cria soudainement sur le pont :
- Des pirates! Des pirates à l’horizon!
Le père regarda à bâbord et vit, effectivement, un vaisseau pirate qui perçait l’horizon orangé de ses voiles noires.
- Mais que font ces pirates si prêts de la côte? demanda-t-il à Aidil, mais beaucoup plus à lui-même.
Et sans prendre d’autres minutes pour réfléchir il ordonna à l’équipage d’aller vers l’ouest pour rejoindre le village.
Une agitation subite envahit le bateau. L’équipage s’affairait à faire tourner le navire. Un matelot cria au père d’Aidil qu’il y avait un vent venant de l’ouest qui les poussait vers l’arrière, et donc, vers les pirates. Mais le capitaine ne changeait pas de décision. Aidil, lui, ne savait pas du tout quoi faire. C’était la première fois qu’il se trouvait dans une situation comme celle-là. Son père l’amena dans la cale et lui ordonna de rester là jusqu’à ce qu’il lui dise de sortir.
En bas, dans cette cale, Aidil se sentait encore moins en sûreté que s’il était resté sur le pont. De toutes évidences, les pirates avaient réussi, avec l’aide des rames sans doute, à rejoindre le navire le Nimpole Curu. Le combat faisait rage. La seule chose qui est plus terrible que de faire partie d’une bataille mortelle est de ne pas y participer et de savoir qu’elle est proche. C’était exactement le cas d’Aidil. Le monde criait et se battait. On entendait l’entrechoquement des épées et le bruit sourd que faisaient les corps quand ils tombaient au combat. Le jeune garçon voulait savoir l’issue du combat avant la fin. C’était épouvantable. Où était son père dans tout cela? Est-ce que les pirates avaient le dessus ou bien était-ce le contraire? Aidil aurait bien voulu les aider. Mais il semble que l’on soit toujours trop jeune pour se battre, peu importe les circonstances.
Finalement, les bruits du combat s’estompèrent. Aidil entendait des bruit de pas. Les vagues qui martelaient le navire produisaient un bruit de craquement qui donnait l’impression que le bateau allait casser en deux à chaque instant. Une voix gronda l’ordre d’ouvrir la porte de la cale. Tout de suite ouverte, deux hommes descendirent et prirent Aidil avec eux pour l’amener en haut.
Le pont avait bien changé depuis tout à l’heure. À la place des poissons éparpillés un peu partout, il y avait des cadavres ensanglantés. L’équipage était complètement décimé. Personne ne semblait montrer un seul souffle de vie. Où était le père d’Aidil parmi eux? Quelques choses de plus angoissant encore occupaient les pensées du jeune garçon : entre les corps étendus se trouvaient d’autres personnes biens vivantes. Des hommes à l’allure sinistre regardaient Aidil de leurs yeux sombres. Ils étaient tous armés jusqu’aux dents. Ces hommes passaient du gros musclé jusqu’au plus petit frêle. Ils étaient nombreux, trop nombreux. Parmi la foule, un d’eux s’avança jusqu’à arriver en face d’Aidil. Il l’examina quelques instants comme une femme qui faisait son marché et qui examinait une pièce de viande pour être sûr de faire le bon choix.
- Ton nom est-il Aidil? lui demanda l’homme en le regardant de haut.
Le jeune garçon qui ne savait pas trop quoi répondre dit Oui de la tête sans réfléchir.
- Alors suis-moi, lui dit l’homme.
Les hommes qui avaient sorti Aidil de la cale l’amenèrent le long d’une planche de bois qui avait été installé entre le Nimpole Curu et le vaisseau pirate. En y pénétrant, on sentait l’ambiance changée. Il y en avait encore d’autres, des pirates. La plupart sur le pont et le reste sur la proue et la poupe. L’homme qui avait parlé à Aidil s’arrêta et se retourna vers son invité. Il commença à lui parler sur un ton tout autre que celui qu’il avait utilisé sur le navire de pêche. Il lui parlait comme si le jeune garçon était un invité de qualité.
- Je te souhaite la bienvenue sur mon magnifique et grand vaisseau, dit l’homme, presque en se prosternant. Je l’ais appelé Zifos, qui veut dire l’Insensible. C’est ici que tu feras ton voyage avec nous, jusqu’au port. Ensuite nous allons « louer » des montures pour nous rendre jusqu’aux plaines où tout te sera dévoilé.
Aidil ne comprenait rien du tout à tout cela :
- Qu’est-ce qui me sera dévoilé?
- Je ne le sais pas moi-même. J’en apprendrais autant que toi là-bas. Mais j’en oublis les politesses de tout bon pirate. Je me nomme Vinaro, alias, le Requin. Je suis le plus grand de tous les pirates de cet océan, dit-il carrément en se ventant. Je possède aussi une flotte comprenant quatre bateaux et environ 130 hommes, tous sous mes ordres.
Aidil qui n’avait pas tout écouté ce que le Requin lui avait dit lui demanda subitement :
- Où est mon père?
Vinaro arrêta ses vantardises et regarda le jeune garçon d’un air sombre :
- Il… il est passé par-dessus bord durant le combat. Il doit être mort à l’heure qu’il est.
Aidil ne pouvait en croire ses oreilles. Son père était décédé. Qu’allait-il advenir de lui maintenant? Bien entendu, il serait obligé de suivre ces bouchers. Ils ne lui laisseraient sûrement pas le choix.
Décidant de laisser le navire de pêche là où il était, le vaisseau se dirigea vers le nord-ouest, vers la terre ferme.
Vinaro ordonna que l’on donne une nouvelle chambre à l’invité, ce que l’un des pirates fit.
Cela ne ressemblait en rien à une chambre. En fait, ce que Vinaro entendait par « chambre » était un coin réserver à Aidil dans la cale avec les autres membres de cet équipage de monstres sans émotions. La seule chose qui n’avait pas changé était que le lit était un hamac. Par contre, sur le Nimpole Curu, le hamac d’Aidil était plus petit que celui qui se trouvait devant lui. De toutes évidences, celui-ci devait avoir été fabriqué pour des hommes de la marine, et donc, des hommes capables de travaillés convenablement sur un rafiau de pirates.
Le voyage se passa lentement. Au début, Aidil pleurait la mort de son père chaque nuit dans son hamac tout en réalisant peu à peu ce qui lui arrivait. Il pensait à sa mère et à sa sœur. Elles devaient propablement les attendre dans leur petite chaumière sur le bord de l’eau. Par la suite, le jeune garçon se mit à penser à ce qui allait lui arriver. Peut-être qu’il serait vendu comme esclave à une riche personne ou encore, qu’il deviendrait un pirate comme eux. Il s’imaginait mal en être un. Il ne se voyait pas piller et tuer pour aucune raison.

Le voyage se passa mieux que qu’est-ce qu’Aidil avait escompté. Les jours étaient, pour la plupart, magnifiques. Certaines fois il y avait des tempêtes puissantes, mais il connaissait déjà ce type de phénomène. Et en plus, le Zifos semblait être un navire à toutes épreuves. Il tenait bon, peut importe qu’est-ce qui arrivait. C’était pratiquement une maison en elle-même. Aidil marchait souvent avec Vinaro sur le pont, au grand désarroi du jeune homme qui aurait préféré rester dans son hamac à voyager dans ses pensées. Le capitaine lui parlait souvent d’histoires que les marins se racontaient quand ils étaient en mer. Elles faisaient régulièrement référence à de gros monstres marins qui engloutissaient les bateaux dans les profondeurs de la mer en émettant des échos qui faisaient froid dans le dos. Le jeune garçon connaissait déjà quelques-unes d’entre elles. Son père lui en avait raconté un bon nombre quand il était petit. Aidil avait toujours sut qu’il s’agissait d’histoires pour empêcher les marins de s’endormir à leur poste de nuit. Mais Vinaro les racontait avec tant de charisme et de passion qu’il était difficile de ne pas y croire.
Au fil du voyage, Aidil modifia sa vision envers le Requin et son équipage. Maintenant, plutôt que de voir Vinaro comme un homme sans sentiments et presque assoiffé de sang, il le voyait comme un philosophe de l’océan. L’équipage ressemblait plus, maintenant, à de simples hommes qui travaillaient pour gagner leur vie. Ils traitaient Aidil comme un invité royale sur leur bateau. Parfois, Vinaro montrait à son invité l’utilité de certaines choses que l’on pouvait seulement retrouver sur un navire de pirates. Cet ainsi que, sans le savoir, le jeune Aidil devint un peu plus accoutumé à ces personnes.
Un jour, pendant que, sur le pont, Vinaro entraînait Aidil au combat à la rapière (pour une raison qu’il ignorait, Vinaro tenait absolument à ce qu’Aidil sache manier une arme), le jeune garçon lui posa tout bonnement cette question :
- Pourquoi as-tu tué l’équipage de mon père?
Vinaro qui était prit au dépourvu par cette question arrêta le combat, rangea sa rapière dans son fourreau et amena Aidil s’asseoir sur les premières marches de l’escalier qui menait à la poupe. Un silence dérangeant s’installa entre eux deux malgré l’agitation habituelle qui animait le navire. Vinaro finit par tout bonnement répondre comme s’il n’avait rien à se reprocher :
- Nous les avons tué parce que c’est eux qui ont commencé.
Une vraie réponse d’enfant gâté. « Nous les avons tué parce que c’est eux qui ont commencé. » Mais qu’est-ce qu’il voulait dire par là?
- C’est ridicule! s’exclama le jeune garçon, sur le bord de la rage.
- Le plan de départ n’était pas de tuer qui que ce soit, dit Vinaro avec un regard qui voulait dire « calmes-toi ». Il fallait simplement te ramener avec nous pour Ecalo.
Ce sont les ordres que j’avais reçus.
Voilà qu’il mettait la faute sur quelqu’un d’autre maintenant.
- Et de qui as-tu reçus l’ordre, dit Aidil qui avait bien hâte de recevoir la réponse.
- De Tracyyk figures-toi.
Aidil ne pouvait pas en revenir de ce qu’il entendait.
- Je ne sais qu’elle herbe à tabac tu as fumé mais accusé quelqu’un ou quelque chose qui n’existe même pas montre que tu es gravement atteint au cerveau, Vinaro.
- Je ne veux pas dire que c’est Tracyyk lui-même qui m’a donné cet ordre mais un de ses serviteurs.
- Veux-tu dire un prêtre? demanda Aidil qui se demandait bien dans quoi s’embarquait Vinaro avec tous ces mensonges.
Le Requin se mit à rire, montrant une dentition plutôt « brunâtre ».
- Si cet homme était un prêtre, et bien moi je suis le roi de Cadéras et de Solecos mis ensemble.
- Que veux-tu dire?
- Je veux dire qu’il n’avait pas l’air d’un saint. Il était grand et assez musclé. Il montait un cheval d’un noir de jet et aussi, si mes souvenirs ne me trahissent pas, il portait une cape avec un signe étrange dessus. La nuit lui donnait un air sombre et dangereux, mais je paris que même le jour, avec un soleil radieux, il n’a pas l’air commode.
- Alors, si j’ai bien compris, tu as accepté de faire une mission qui t’a été donné par un parfait inconnu.
- Oui, mais ce parfait inconnu m’a donné un certain montant d’argent assez rondelet, dit Vinaro en tapant une petite bourse attaché à sa ceinture.
Cette bourse montrait une chose : Vinaro disait vrai. Alors quelqu’un qui se faisait passer pour un serviteur de Tracyyk avait donné comme mission au Requin de prendre Aidil avec lui pour ensuite se rendre à la capitale de Cadéras; Ecalo. C’était dérangeant de savoir que quelqu’un voulait Aidil. En plus il s’agissait de quelqu’un qui avait assez d’argent pour se payer les services de pirates. Sûrement quelqu’un de puissant.
Après avoir apprit cette nouvelle, Aidil recommença quelque peu à se méfier des hommes qui l’entouraient. Et surtout, de Vinaro. Il essayait de le cacher, bien entendu. Il ne voulait pas qu’il se doute de quoi que ce soit. Mais bref, il était beaucoup plus prudent.
Mais cette méfiance, un bon matin, disparut complètement. En fait, Aidil ne se souvenait même pas comment il était arrivé ici. Mais il ne s’en occupait pas. L’ambiance qui régnait était vraiment magnifique. Il adorait le Zifos et adorait devenir un pirate.
Ses séances de maniement de la rapière avec Vinaro devenaient de plus en plus ardues. Au début, dans les premiers cours, Aidil apprenait les mouvements de pieds et quelques coups à l’épée. Mais maintenant, il s’agissait presque de vrai combat. C’était très dur pour les jambes. Elles n’avaient jamais autant travaillé. Il devait se déplacer à droite, ensuite à gauche, encore à droite. Parfois il devait sauter pour éviter les coups aux pieds. Et justement, parlant de pieds, les coups de pieds et les coups de poings étaient permis. Vinaro disait qu’il s’agissait d’un ajout que les pirates avaient fait. « Pour donner plus de frappe » disait-il. Les combats étaient très souvent suivis de blessures et de coupures. Au début elles étaient surtout réservées pour Aidil, mais vers la fin du voyage, Vinaro et ceux qui voulaient confronter le combattant en herbe, en avaient beaucoup plus sur leurs bras et leurs mains qu’Aidil en avait sur tout le corps. Pas de doutes, il apprenait très vite. Quand il avait une rapière en main, il était redoutable. Sa vitesse en surprenait plus d’un sur le navire. Il était devenu l’équivalent du capitaine. Mais il n’arrêtait pas de s’entraîner. La perfection pour lui était un maître mot. Il voulait toujours être plus rapide et plus vif.
La seule chose qui ne lui plaisait pas durant ses combats, c’était qu’il n’avait pas d’épée pour lui. Il devait toujours en emprunter une à Vinaro. Certes elle était belle et bien aiguisée, mais ce n’était pas assez pour lui. Peut-être est-ce l’odeur de la mer qui lui donnait cette envie ou encore le fait qu’il passait ses journées complètes en compagnie assez douteuse, mais bref, il voulait une belle rapière qui était très dispendieuse. Vinaro lui promit qu’aussitôt qu’ils auraient apprit ce qu’ils devaient savoir, il lui en achèterait une très belle qui allait coûter au moins au dessus de 500 rids. (Un rid équivaut à environ cinq dollars dans notre monde).
Finalement, Aidil avait hâte de voir ce qui allait arriver prochainement pour le reste de sa vie. Il avait l’impression qu’il s’agissait de combats fantastiques.

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Wow ! j'ai tout lu j'adore toujours autant !! c'est super franchement !!!
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moi j'ai arréter de lire a partir du 2 eme chapitre !
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genial mais ou trouve tu tout ce genie
Edité par phoenixm3 le 29/07/2006 à 17:33

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et toute cette imagination !? bien qu'on devine quelques références a d'autres histoires c'est super...

(Antho, gros fénéant !!! mdr )
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Super!!! Continues comme çà!! On attend plus que le suite!

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je sais pas si tu l'as déjà dit mdr mais tu devrais créer un blog avec ton histoire les gens pourront mieux donner leur avis!

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oauis ca c'est vrai

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Oui un blog. Mais si tu en faits un surtout donne nous l'adresse!

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Personnellement je préfère en rester (je veux dire pas faire de blog) mais peut-être un jour.

P.S.: Le prochain chapitre ne serait tarder.
Edité par Hendos le 01/08/2006 à 19:32

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ouais on as tous hate de le lire

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Ouai trop !^^ La suite, la suite On veux la sutie!^^ mdr

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