[interview] Scholastic

Par stephany le 18/11/2005

Photo : [interview] Scholastic

"J'ai été chanceux"

Dites nous en plus sur la façon dont vous avez obtenu le rôle de Cédric Diggory.

Je tournais un autre film en Afrique du Sud pendant la période de casting de la Coupe de Feu. L’agent de casting avait contacté mon agent pour me voir pour le rôle de Cédric. Du coup, j’ai rencontré Mike Newell et deux directeurs de casting la veille de mon départ pour l’Afrique du Sud pour tourner cet autre film. J’étais l’un des premiers qu’ils ont vus donc c’était plutôt une position avantageuse. Ils ont fait le reste du casting ensuite. Puis, le jour où je suis rentré d’Afrique du Sud, on m’a rappelé et ils m’ont dit que j’avais le rôle.

Est-ce que l’autre film était L’anneau sacré ?

Oui, c’est celui là.

Donc il semblerait que vous ayiez fait pas mal de films en costume.

Oui, c’est vrai. Je crois même que je vais encore en faire un autre bientôt. Je pense que j’ai un truc pour les dragons. C’est très étrange.

Lorsque vous étiez étudiant, vous faisiez partie du club de théâtre de Barnes. Pouvez-vous m’en dire plus ?

C’est un groupe de théâtre qui se trouvait juste à côté de ma maison. Mon père voulait que je sois acteur. Il avait vu un groupe de jolies filles dans un restaurant et ils leur a demandé d’où elles venaient. Il est comme ça mon père…et il m’a demandé d’aller voir ce groupe. Je n’avais jamais joué la comédie auparavant. Je ne faisais pas du tout partie de la communauté d’acteurs de mon école, mais j’ai fini par joindre ce groupe après que mon père m’ait bassiné avec pendant des siècles. Je crois que j’avais une vision un peu pessimiste de ce milieu. J’y suis allé, j’ai travaillé en coulisses pour la première pièce de théâtre que j’ai faite. Ils faisaient deux pièces par an, et ils étaient vraiment géniaux. De nombreuses personnes de là bas deviennent acteurs. Rusty et Ann, qui sont les réalisateurs, étaient eux-mêmes acteurs et ils étaient très doués. C’était un très bon groupe, et pour je ne sais quelle raison, j’ai fini par décider de tenter de jouer au lieu de continuer en coulisses. Donc j’ai auditionné pour Guys and Dolls et j’ai eu un petit rôle, je jouais un danseur cubain et ensuite j’ai eu le rôle principal d’une autre pièce, et j’ai engagé un agent. Donc je dois tout à ce petit club.

J’aime beaucoup cette histoire. C’est un peu une histoire hollywoodienne du genre des acteurs qu’on découvre dans un café.

J’ai été plutôt chanceux.

Si vous n’aviez pas été acteur, qu’auriez vous fait ?

Je n’en ai aucune idée. J’y ai réfléchi un moment. Je serais sûrement allé à l’université pour avoir un diplôme. J’en ai parlé à mon agent l’autre jour. C’est incroyable de voir cet énorme coup de chance modifier radicalement le cours de ma vie. Je n’arrive même pas à me souvenir à quoi je pensais il y a deux ans. Maintenant je fais les choses assez différement, et je lis tous ces scénarios. Je suis parti à Los Angeles il y a quelques semaines. J’ai embauché un agent là bas, ce qui me paraît un peu dingue.

Apparemment vous ne vous identifiez pas trop avec votre personnage, Cédric, pourtant vous devez bien avoir quelques ressemblances, non ?

Je m’identifie avec lui sur quelques points. Je ne suis pas aussi bon que lui, il a toujours tendance à faire les bons choix en permanence, ce que je ne fais jamais. Je suis généralement plutôt tranquille. Lui aussi, et c’est là une de nos ressemblances. Voyons voir…j’ai les cheveux blonds, je ne sais pas…et je suis aussi relativement sportif. Je pense que c’est une meilleure personne que moi. Ouais. [rires]

Je crois que c’est ce qu’on demandera à vos amis ! Quelle a été la scène la plus difficile à faire et comment vous y êtes vous préparé ? Comment c’était pour la scène du labyrinthe ?

Oui, toute la séquence était plutôt intense. On a filmé ça au tout début – durant ma première semaine, j’ai tourné les scènes du labyrinthe. C’était très difficile de retranscrire tout ce qui était dans le livre – comme le passage des énigmes – dans le film. C’était presque impossible. La manière dont Mike Newell a traité les choses est très bonne. Il a conclu que ce qui rendait dingue les participants du tournoi, c’était la peur, le noir et l’isolation qu’inspirait ce labyrinthe. C’était assez intense, mais c’était aussi très drôle, parce que c’était du travail très physique. Se tirer dessus avec des baguettes était assez amusant. Les scènes de nage étaient aussi très physiques. En fait, toutes mes scènes étaient surtout des scènes d’action. Tout était très physique.

Est-ce que les scènes sous marines étaient filmées sous l’eau ?

Oui, on a tout filmé dans un énorme réservoir d’eau.

Est-ce que vous deviez retenir votre respiration pendant longtemps ?

Oui, c’était assez étrange. C’est complètement bleu à l’intérieur et des plongeurs en tenue bleue sont situés tout autour de vous avec leur équipement de plongée. On ne voit strictement rien. Ils vous amènent un respirateur dans votre bouche une fois que la prise prend fin. On faisait des prises de 30 secondes et je ne devais pas laisser échapper des bulles de ma bouche parce que dans le film je suis supposé être capable de respirer sous l’eau. C’était étrange d’être sous l’eau. On ne pense pas vraiment à soi, c’est plutôt une bonne chose. On ne voit pas l’équipe de tournage. On ne voit rien. C’est assez sympa, mais on ne peut pas respirer.

Est-ce que c’était effrayant ?

Pas vraiment. Je n’avais jamais fait de plongée avant, donc je me suis entraîné la première semaine. J’étais dans un petit bassin pour m’entraîner. Je n’ai vu le grand réservoir qu’une fois qu’on a commencé le tournage. C’était 100 fois plus grand que là où je me suis entraîné et c’était bien plus profond, donc c’était au départ assez effrayant d’y aller, parce qu’on doit s’habituer à toute la pression, ce genre de choses. Je ne sais pas si vous avez déjà fait de la plongée, mais c’est ici très différent. C’était très facile dans une piscine peu profonde mais une fois que vous êtes dans cet énorme réservoir, ça fait un peu flipper au début. Mais je m’y suis vite habitué.

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